La Prospérité : «RDC: Kabila dresse le bilan aujourd’hui !»

Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo prononçant son discours d'investiture pour son deuxième mandat présidentiel le 20 décembre 2011 à Kinshasa.

Revue de presse du lundi 14 décembre 2015

Parmi les sujets abordés par les quotidiens kinois parus ce lundi 14 décembre, l’on note l’adresse du président de la République sur l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.

La Prospérité titre à la une : «Rendez-vous au Palais du peuple : RDC, Kabila dresse le bilan aujourd’hui !»

Pour le quotidien, l'intervention du chef de l'État intervient dans des conditions très particulières. A environ une année des élections présidentielle et législatives nationales, fait savoir le quotidien, nombreux sont ceux qui souhaitent que le chef de l’Etat  profite de cette opportunité pour vider une bonne fois pour toutes le procès d’intention sur "cette affaire ténébreuse" du glissement, du respect de la constitution et de la renonciation à tout  éventuel projet de  reconduction de son mandat, à la tête du pays.

«Kabila devant le congrès : l’heure de vérité», titre, pour sa part, Le Potentiel.

Le journal rapporte qu’à quatre jours de la clôture de la session budgétaire, l’opinion a les yeux rivés sur le Palais du peuple où, conformément à une tradition constitutionnelle, le président de la République présente, devant le Parlement réuni en congrès, un discours sur l’état de la nation.

Le message du chef de l’Etat est donc très attendu indique le journal, soulignant qu’il est tout aussi particulier par le fait que l’année 2016 est censée mettre hors course Joseph Kabila de la prochaine présidentielle.

Pour Le Potentiel, ce discours sera l’occasion de découvrir ses vraies intentions, notamment celles de conduire à bon port le processus électoral qui doit aboutir à l’alternance politique au pays.

Les députés de l’Opposition ne vont donc pas assister au discours du président de la République sur l’état de la nation, après avoir décidé de boycotter toutes les plénières à l’Assemblée nationale, annonce encore La Prospérité.

Ces élus de l’Opposition ont pris cette décision, après que la Majorité présidentielle a cassé la motion de défiance par une motion incidentielle vendredi dernier, contre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, mis en cause dans l’affaire de nomination des commissaires spéciaux à la tête de nouvelles provinces, rappelle le quotidien.

Forum des As qui parle de la controverse autour de la gestion d’une motion de défiance face à une motion incidentielle, renseigne qu’« Aubin Minaku joue la carte de la Haute cour».

Le journal indique que pour mettre fin à la polémique née de la motion incidentielle ayant cassé la motion de défiance contre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Aubin Minaku n’a pas tardé un seul instant à jouer à fond le jeu des institutions.

Le speaker de la chambre basse du parlement a déposé le même vendredi à la Cour constitutionnelle, une requête en interprétation des dispositions des articles 146 et 147 de la Constitution ; question pour le président de l’Assemblée nationale d’inviter la haute cour à trancher une fois pour toute.

Aubin Minaku n’est pas à son premier geste républicain, commente le journal, soulignant qu’il avait déjà initié la création d’une commission dont le but est d’examiner en amont la recevabilité des motions de défiance.

Selon Forum des As, cette initiative est restée longtemps en veilleuse du fait de certaines pesanteurs provenant de l’Opposition, confient des observateurs croisés dans le Hall du Palais du peuple.

Maintenant que cette controverse remonte encore à la surface, il appartient à la Cour constitutionnelle saisie par Aubin Minaku de trancher ce débat, note le confrère.

Les députés de l’opposition signataires de la motion contre Evariste Boshab  attendent interprétation de la Cour sur l’article 146 de la loi fondamentale, avant de revenir dans l’hémicycle de palais du peuple, conclut le journal.

Le Phare qui revient également sur cette motion défiance rapporte : «Dossier Boshab : l’Opposition accuse Minaku à l’OIF et à l’APF».

Comme cela se chuchotait déjà tout bas dans les couloirs de l’hémicycle de Lingwala note le journal, la motion de défiance initiée par les députés de l’Opposition contre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a été étouffée dans l’œuf.

Selon le quotidien, l’un des initiateurs de cette motion, le député national Delly Sessanga a pointé un doigt accusateur sur le président de l’Assemblée nationale, à qui il a reproché de jouer le jeu de sa famille politique (Majorité présidentielle) pour bloquer le contrôle parlementaire.

Dans un communiqué lu par l’honorable Fabrice Puela, écrit encore Le Phare, les députés de l’Opposition ont déclaré avoir saisi, par pétition, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), ainsi que le bureau de l’Assemblée parlementaire francophone pour obtenir la déchéance et le retrait du mandat d’Aubin Minaku comme président de l’Assemblée parlementaire francophone pour violation des règles du jeu démocratique et de l’éthique parlementaire.

Un tout autre sujet à la Une de L’Avenir.

«Considéré pourtant comme pays frère et ami: Sénégal, fossoyeur de la stabilité de la RDC», titre le journal qui revient sur la réunion des opposants au Sénégal.

Parmi eux, Eve Bazaiba, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi, Mbusa Nyamwisi, Maritn Fayulu, Franck Djongo à qui se serait ajouté l'abbé Santedi, (…). Le journal indique que de sources dignes de foi tant à Kinshasa qu’à Dakar informent que la réunion de l’Ile de Gorée dont le thème trompe-l’œil fait prévaloir « la démocratie en Afrique subsaharienne », n’a eu comme invités que des opposants congolais pour réellement réfléchir sur comment lancer et financer les actions de rue pour faire mal à un pouvoir dont pourtant le mandat court encore.