Le Phare : « Dialogue : le G7 et la Dynamique désavouent Edem Kodjo »

Cinq des sept membres du G7 qui ont adressé une lettre ouverte à Joseph Kabila, à l'occasion d'une conférence de presse jeudi 17 septembre 2015. Radio Okapi/Photo Mimi Engumba.

Revue de presse du mardi 19 janvier 2016
 
Les journaux de Kinshasa parus mardi 19 janvier tablent sur la réaction de la classe politique congolaise à la désignation, par la présidente de la commission de l’Union Africaine (UA), d’Edem Kodjo pour mener les consultations nécessaires pour le lancement du dialogue, la résurgence des attaques des kulunas et l’anniversaire des manifestations qui ont lieu en 2015  pour protester contre une disposition de la loi électorale.
 
Pour Le Phare, Edem Kodjo est déjà rejeté par une frange importante de l’Opposition, notamment le G7 et la Dynamique de l’Opposition. Les leaders de ces deux plateformes ont clairement refusé de souscrire à la facilitation initiée par la présidente de la Commission de l’Union africaine dans le cadre dudit dialogue, annonce le journal qui rend compte des motifs évoqués par les acteurs hostiles au dialogue.
 
Selon ces opposants, Mme Zuma n’a fait allusion ni à la Constitution de la RDC, ni à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ni aux Résolutions du Conseil de Sécurité de lONU, dans son communiqué de presse, ni aux questions majeures relatives à la démocratie, aux élections et à l’État de droit, pourtant érigées en valeurs absolues par les textes fondamentaux de l’Union Africaine, plus particulièrement par son Acte constitutif, la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples et par celle de la démocratie, des élections et de la gouvernance, relaie le tabloïd.
 
La Prospérité qui cite un communiqué conjoint de la Dynamique  de l’opposition et du G7 mesure les difficultés qui attendent Edem Kodjo, titre : « Mission compliquée pour Edem Kodjo. Dialogue : le G7 et la Dynamique grognent »
. Ces deux regroupements des partis politiques de l’opposition hostiles au dialogue reprochent notamment,  à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine d’apporter une caution à la tentative de Kinshasa de remettre en cause l’ordre politique et institutionnel démocratique convenu en 2002 sous l’accompagnement conjoint de l’ONU et de l’UA.
 
La solution à l’impasse actuelle, selon ces opposants, transite  impérativement par le respect de la Constitution de 2006, l’alternance démocratique et l’organisation d’élections libres, pluralistes, transparentes et crédibles dans les  délais  constitutionnels, rapporte le quotidien.
 
Pour ces opposants, il n’existe  aucune crise institutionnelle, ni  constitutionnelle en RDC et la crise actuelle serait  artificiellement entretenue,  pour se façonner un nouvel ordre politique et une nouvelle Constitution.
« Médiation de l’UA  au dialogue en RDC :Edem Kodjo : des réactions contrastées », titre Forum des As. Pour ce tabloïd qui resume l’attitude de la classe politique congolaise, la  Dynamique de l’Opposition " et le " Front-citoyen-2016 " le déclarent indésirable, la MP acquiesce, l’UDPS réfléchit pour donner sa position prochainement.
 
Le journal constate que la  position de chaque camp n’a pas changé et prédit  Kodjo va prendre la même voie que l’Algérien Said Djinnit, Envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour les Grands lacs ainsi que les Evêques de la Cenco. Ceux-ci ne sont pas parvenus à rapprocher les points de vue diamétralement opposés des pro et des anti-dialogue.
 
Ce journal fait un rappel historique des dates du 19, 20 et 21 janvier 2015 et  estime que c’était une révolution. Il y a eu le projet de révision de la loi électorale, révision recommandée aussi bien par l’Opposition, la Majorité et la Société civile au lendemain des élections du 28 novembre 2011, rappelle le journal.
 
L’Opposition radicale va se rétracter en mobilisant la rue pour boycotter l’examen du projet de loi. La déclaration publiée à cet effet le 15 janvier 2015 appelle la population de Kinshasa à "occuper massivement le Palais du peuple lundi 19 janvier 2015 à partir de 8 heures, pour empêcher aux Députés véreux et téméraires de siéger " et, celle de l’intérieur, " à faire des manifestations dans toutes les provinces pour dire non à toute manœuvre visant le glissement du mandat de Monsieur Kabila au-delà du 19 décembre 2016 ", se souvient le quotidien.
 
Selon le journal, il y a eu un appel évident au soulèvement, surtout lorsque les esprits y ont été subtilement préparés avec l’évocation répétée du précédent burkinabé. Ces mouvements entraineront des scènes de pillage et le bilan des morts fait toujours débat entre les ONG, l’opposition et le gouvernement. Trois jours durant, les habitants de Kinshasa sont restés terrés chez eux.
 
La Prospérité elle est terrorisée par le retour en force  des kulunas dans la ville de Kinshasa. Pour le journal noctambules et des fêtards ne sont plus en sécurité parce que  les jeunes inciviques appelés ‘’Kuluna ‘’ reprennent leurs basses besognes et sévissent de nouveau, dans le noir, aux coins de rues, munis d’armes blanches. Ils dépouillent les paisibles citoyens, les privant de leurs biens, dont parfois les plus précieux, à savoir, leurs vies.
 
Le quotidien évoque le cas d’une dame à qui ces bandits ont arraché son sac à main qui contenait ses pièces d’identités, ses téléphones, 1.300 dollars et 68.500 francs congolais. Au tabloïd de conclure, la population plaide pour le déclenchement de l’opération Likofi III.
 
L’Avenir se concentre sur le bilan de la RDC en matière d’emploi et indique qu’en 2015, selon le Vice-premier ministre, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, 45.178 emplois dans le secteur formel. Selon les services de l’Office national de l’emploi (ONEM), ce chiffre représenterait environ 12% du nombre total d’emplois créés ; les 88% autres se rapportant au secteur informel. En 2010, 27.000  emplois étaient créés dans le secteur forme, rappel le journal.