Moïse Musangana: « La fermeture de Canal Kin TV est politique »

Point de presse des agents et cadres de la chaine de télévision canal Kin Télévision à Kinshasa, le 19/01/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« La fermeture de Canal Kin Télévision est politique. Elle n’a rien avoir avec la déontologie ou avec l’éthique. Ce n’est pas un délit de presse », a déclaré mardi 19 janvier Moïse Musangana, directeur général de cette télévision, fermée depuis janvier 2016.   
 
Jusqu’aujourd’hui, affirme-t-il, les raisons de la fermeture de sa chaîne de télévision ne lui ont pas été formellement communiquées.
 
Moïse Musangana indique aussi qu’en marge des consultations politiques menées par le chef de l’Etat l’année passée en vue du dialogue, l’administrateur de l’Agence nationale des renseignements(ANR) avait promis aux cadres du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), dont le leader détient la télévision, qu’il allait ouvrir Canal Kin « dans 48 ou 72 heures ».
 
« Cela n’a jamais été fait parce que le MLC a dit non aux consultations et au dialogue politique », soutient le directeur général de CKTV, qui emploie 64 agents.
 
Moïse Musangana dit avoir répondu à des rendez-vous avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Mais, explique-t-il, il n’a pas obtenu gain de cause malgré la présentation de ses moyens de défense.
 
« Le CSAC a préféré s’en remettre à la médiation entre institutions au lieu de trancher cette question suivant la loi. L’article 59, alinéa 3, de la loi organique portant création et fonctionnement du CSAC stipule qu’en cas de suspension, cette suspension ne peut pas excéder trois mois. Mais CK TV est fermée depuis plus d’un an», argumente le directeur général de Canal Kin.
 
Le signal de Canal Kin Télévision a été coupé en janvier 2015, en marge des manifestations de l’opposition contre la révision de la loi électorale. Il était reproché à cette télévision d’avoir diffusé dans ses journaux la déclaration de l’opposition invitant la population à investir le Palais du peuple pour empêcher l’examen de cette loi.

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