Canal Kin Télévision et Canal Congo Télévision, deux chaînes de Jean-Pierre Bemba n’émettent plus depuis le jeudi 22 mars, jour du début des affrontements à Kinshasa. Cette situation inquiète les membres de l’opposition. Le sénateur Romain Nimy, cadre du MLC considère que la démocratie est en danger avec cette censure. Mais le ministre de l’Information soutient que ces deux chaînes doivent des arriérés d’argent à Téléconsult. L’ONG Jed précise que la dette ne concerne qu’une seule chaîne, rapporte radiookapi.net
Invité de l’Emission Dialogue entre Congolais, le sénateur Nimy ne cache pas son inquiétude : «Est-ce que l’espace politique de ce jour, avec de petits signaux que nous venons de décrire, nous sécurise, nous de l’opposition dans notre liberté d’expression ? Est-ce que les médias actuels prennent le souci d’essayer d’examiner les deux sons de cloche ? Ou bien nous assistons au déferlement de la haine, à une pensée unique dans la plupart des médias sans laisser de place à l’espace oppositionnel ? Certains médias ont disparu, je n’en connais pas la cause. Ils sont muselés. Je parle ici de CCTV et des autres. Jusque-là, nous sommes dans l’incertitude quant à notre espace d’expression. »
Pour le ministre de l’information, l’absence du signal des deux chaînes de télévision de Jean-Pierre Bemba, n’est pas une affaire politique, mais un problème d’arriérés d’argent qu’elles doivent à Téléconsult, une entreprise qui fournit les services des émetteurs. Toussaint Tshilombo Send précise que les responsables de cette entreprise sont venus l’avertir du fait qu’ils allaient couper le signal de deux chaînes concernées. «Les responsables de Téléconsult et moi-même avons fait appel aux directeurs de ces deux chaînes. Nous leur avons fait part de l’inquiétude. Les directeurs nous ont promis de se mettre en règle avec Téléconsult », dit-il.
Mais Mbaya de l’Ong Journaliste en (Jed) participant au Dialogue entre Congolais de jeudi, affirme que seule la chaîne de télévision Canal Kin Congo est concernée. Et que CKTV, elle, n’a pas d’arriérés.
