RDC : l’UPC de Thomas Lubanga « préoccupée » par l’insécurité en Ituri

Un enfant recruté au sein d'un groupe armé recruté photographié le 6 janvier 2015 à Aveba, dans la province de l'Ituri. Photo MONUSCO/Abel Kavanagh

Le parti politique Union des patriotes congolais (UPC) se dit préoccupée par l’insécurité dans la province de l’Ituri. Dans une déclaration faite jeudi 21 janvier à Radio Okapi, le député national, John Tinanzabu, propose que le gouvernement collabore avec Germin Katanga-dont l’affaire est close à la Cour pénale internationale (CPI)-pour l’instauration de la paix dans cette province, au lieu de le retenir en prison.

« Germain Katanga a été le chef de la FRPI [Force de résistance patriotique de l’Ituri] et ce groupe armé est encore dans le maquis. Est-ce que le gouvernement ne peut pas utiliser cet homme comme un homme libre pour ramener la paix en Ituri ? » s’interroge John Tinanzabu.

D’après ce député national, Germain Katanga, ancien leader du groupe armé FRPI encore actif en Ituri, peut ramener ces miliciens à la raison pour qu'ils déposent les armes.

« Nous sommes tout à fait d’accord, à l’UPC que la justice gère la nation. Dans l’affaire Germain Katanga avec la CPI, l’affaire est close mais le gouvernement congolais veut maintenir ce monsieur pour lui bourrer des charges qu’il n’a pas pu faire », déclare John Tinanzabu.

Il rappelle que Germain Katanga a été retenu à la prison centrale de Makala, avant de se rendre à la CPI.

« Il y a eu des gens qui ont été accusés à sa suite et qui se retrouvent à la prison militaire de Ndolo sans jugement. Ils ne connaissent pas leurs sorts », s’inquiète John Tinanzabu.

Poursuivi pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans l'attaque d'un village du nord-est de la RDC ayant fait environ 200 morts en 2003, Germain Katanga a été condamné à 14 ans de prison en 2014 par la CPI.

Il a été libéré par La Haye, et transféré à Kinshasa en décembre 2015 pour finir de purger sa peine. Il était censé sortir de prison lundi 18 janvier dernier mais le ministre de la Justice a fait savoir que l’ex-milicien « ne sera pas libéré ». Deux procédures sont lancées contre lui en RDC.

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