Lubumbashi: des agents de la Gécamines contre le projet de révision de la convention collective

Une vue du centre ville de Lubumbashi

Une centaine d'agents et cadres de la Gécamines ont protesté vendredi 26 février à Lubumbashi contre une éventuelle modification de la convention collective, craignant ainsi de perdre leurs avantages sociaux. Pour l’occasion, ils ont rencontré le commissaire spécial du Haut-Katanga. Les dirigeants de cette entreprise insistent sur la nécessité de modifier cette convention collective. L’intersyndical crie à la manipulation de ces agents.

Les manifestants sont partis de la direction générale de la Gécamines avec comme point de chute le commissariat de la province du Haut-Katanga. Ils scandaient des chansons hostiles au Président du conseil d’administration (PCA), au directeur général et au président de l’intersyndical de la Gécamines.

L’un des manifestants revient sur leur principale revendication :

«Etant donné que la convention interprofessionnelle interdit de rabattre les avantages déjà acquis. Alors, le PCA leur a donné un ultimatum de 48 heures de pouvoir rabattre [nos avantages sociaux]. Ce que nous n’acceptons pas. C’est entre autre : diminuer le préavis, diminuer le capital pension… »   

Pour le directeur des ressources humaines de la Gécamines, Guillaume Ekusthu Ndenge, l’ancienne convention collective de la société est dépassée et il est nécessaire qu’elle soit adaptée aux réalités actuelles de l’entreprise. 

Du côté de l’intersyndical de la Gécamines, il s’agit d’une poignée d’agents qui sont manipulés par un syndicat ; au moment où les discussions  pour la modification de la convention collective sont engagées entre l’employeur et les représentants du personnel.

«En date du 8 janvier 2016, l’employeur a transmis aux syndicats ses propositions sur la révision de la convention collective. Mais, à notre grande surprise, la lettre de l’employeur a été très mal commentée», a affirmé, Meshack Kasongo Mabwisha, président de l’intersyndical.  

Le commissaire spécial du Haut-Katanga a entendu toutes les parties et a promis de faire rapport à la hiérarchie à Kinshasa sur cette situation. 

Lire aussi sur radiookapi.net: