Candidats gouverneurs recalés: N'singa Udjuu et Jacques Djoli saisissent la justice

Joseph Nsinga Udjuu, président de l’Union chrétienne pour le renouveau et la justice (UCRJ) le 02/03/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le président de l’Union chrétienne pour le renouveau et la justice (UCRJ), Joseph N'singa Udjuu, et le sénateur MLC Jacques Djoli, non retenus sur la liste provisoire des candidats gouverneurs de 21 nouvelles provinces de la RDC, ont porté plainte mercredi 2 mars. Le premier dénonce le fait que sa candidature «n’a été déclarée ni recevable, ni irrecevable» par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le second rejette le grief d’incompatibilité évoque la Ceni pour invalider sa candidature.

Dans un point de presse organisé mercredi à Kinshasa,  Joseph Untube N'singa Udjuu, membre de la Majorité présidentielle (MP), justifie sa décision de poursuivre la Ceni en justice par le fait que sa candidature au poste de gouverneur de la province de Maïndombe n’a été déclarée «ni recevable, ni irrecevable » par la Ceni.

Il accuse la Centrale électorale d’avoir soustrait «un document des services de l’Etat». Selon N'singa Udjuu, son dossier aurait  disparu entre la réception et la  plénière de la Ceni.

Selon lui, la disparition de son dossier de candidature constitue un acte de  «terrorisme politique.» Il dénonce aussi les injonctions politiques de sa famille politique, la MP, sur la Ceni.

«Dans la loi sur la Ceni, la Ceni ne reçoit des directives ni des injonctions de personne, pas même du président de la République. C’est ça la loi», a-t-il soutenu.

Joseph N'singa Udjuu considère par ailleurs la lettre du secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, demandant à la Ceni de  retirer soixante-neuf candidatures des partis politiques et personnalités membres de sa plate-forme politique comme une «honte». Il estime que la Ceni n’est pas un pouvoir législatif pour faire de nouvelles lois.

«Elle n’est là que pour appliquer strictement ce que disent les dispositions de la loi électorale», a-t-il martelé, dénonçant  un acte qui viole la constitution.

«Faire confiance la justice»

De son côté, le sénateur Jacques Djoli  a, après avoir déposé son recours à la cours d’appel de Mbandaka, indiqué qu’il croyait en la justice congolaise pour que le droit soit dit en sa faveur.

Le sénateur MLC estime que la Ceni l’a invalidé du faut qu’il a été  vice-président de la Ceni entre 2011 et 2013, s’appuyant sur l’article 20 de la loi organique de la Ceni.

Cet article stipule qu’avant d’entrer en fonction, chaque membre de la Ceni prête notamment le serment solennel  de n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité de la Commission électorale nationale indépendante.

Mais Jacques Djoli évoque l’article 19 de cette même loi organique qui indique qu’aucun membre de la Ceni ne peut, au cours de son mandat, être candidat à une élection. Or, n’étant plus sous un mandat de la Ceni, il s’estime non soumis au serment.

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