Ban Ki-moon préoccupé par l’impasse politique en RDC

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon le 22/05/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

«Je suis très préoccupé par l’impasse dans laquelle se trouve encore l’organisation des prochaines élections en République démocratique du Congo », a déclaré lundi 21 mars le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au cours d'un débat au Conseil de sécurité sur la situation dans la région des Grands Lacs.

Ban Ki-moon a fait savoir qu’il a récemment invité les acteurs politiques congolais à dialoguer.

« Lors de mon récent déplacement dans le pays en février, j’ai prié instamment tous les intervenants de régler leurs différends par le dialogue et de créer des conditions propices à la tenue en temps voulu d’élections crédibles, conformément à la Constitution », a indiqué le secrétaire général des Nations unies.

Il a demandé au Conseil de sécurité et aux dirigeants de la région des Grands Lacs d’œuvrer pour la préservation de la stabilité politique en RDC « en trouvant rapidement une issue à l’impasse actuelle ».

Ban Ki-moon a plaidé pour que des crises politiques soient évitées dans la région des Grands Lacs.

« Par le passé, a-t-il rappelé, les crises politiques qui ont frappé la région des Grands Lacs se sont traduites par des violences généralisées et de graves problèmes de sécurité. Nous devons empêcher ce scénario de se reproduire. »

Au cours du débat, l'ambassadrice américaine Samantha Power a déclaré qu’il n’y avait pas de « raison crédible » pour que « l'élection en RDC ne se déroule pas à la date prévue ».

« Mais il faut non seulement pouvoir voter mais que les individus soient à même de faire campagne pour leurs candidats favoris et d'exprimer librement leur opinion », a déclaré la diplomate américaine citée par l’AFP.

Le processus électoral est en panne en RDC. Alors que le mandat de l’actuel chef de l’Etat s’achève à la fin de cette année, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a fait savoir que des contraintes techniques ne permettaient pas d’organiser les élections dans le délai.

Mme Power a également dénoncé « le harcèlement et la détention de militants pacifiques et de dirigeants de l'opposition en RDC ».

Elle a particulièrement critiqué l'arrestation il y a quelques jours de 18 militants de la société civile lors d'une marche silencieuse à Goma. Ces militants ont été libérés après le paiement d’une amende transactionnelle.

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