Présidentielle-RDC: Delly Sessanga juge la démarche de la Ceni "infondée"

Delly Sessanga. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président de l’Envol, Delly Sessanga Hipungu estime que la démarche du président de la Ceni de repousser les différents scrutins prévus en 2016 est infondée.

Cet opposant l’a dit, dimanche 20 mars, à la clôture du 1er congrès  de son parti, à Nioki (Maï-Ndombe).

Delly Sessanga a ainsi réagi aux propos du président de la Ceni qui a exprimé l’incapacité de son organisation d’organiser la présidentielle dans le délai constitutionnel. Il a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle pour obtenir «une extension».

Le président de l'Envol a indiqué que la centrale électorale n’a pas qualité d’introduire une quelconque requête auprès de la Cour constitutionnelle :

«Il faut savoir que la constitution ne reconnait pas à la Ceni le pouvoir de saisir en interprétation la Cour constitutionnelle. Je pense que la Cour dira irrecevable cette requête».

Delly Sessanga croit que la Cour constitutionnelle n'acceptera pas d'être manipulée par le pouvoir.

L’Envol demande plutôt à la Ceni de se référer à l’arrêt de la Cour suprême de justice de 2007 qui avait refusé l’institution électorale d’organiser le second tour de la présidentielle au-delà de délai constitutionnel.

Le G7 sur la même voie

A Lubumbashi (Haut-Katanga), la plateforme G7 a s’est insurgé contre  toute autre démarche  de la  Ceni, tendant à ne pas organiser les  élections  prévues en 2016 dans le délai constitutionnel.

Cette structure de l’opposition a livré sa position, dimanche, au cours d’une conférence de presse, à Lubumbashi.

«La Ceni est devenue un instrument de tous les coups du pouvoir vis-à-vis de la population. Voilà pourquoi le G7 et les autres amis n’ont pas accepté d’aller dans leur fameux dialogue», a souligné le coordonnateur du G7 au Haut-Katanga, Gabriel Kyungu.

Il a également indiqué que le mandat du chef de l’Etat s’achève le 29 décembre 2016 conformément à la constitution.

Joseph Kabila est accusé de vouloir aller au-delà de son mandat constitutionnel. Ce que sa famille politique qualifie de procès d'intention.

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