Nord-Kivu: le vice-gouverneur préconise la cohabitation pacifique à Buleusa

Goma, Territoire de Walikale village de Ntoto – 20 aout 2015 Plus de 300 familles déplacées sont déjà retournées chez elles, deux semaines après l’installation de la base opérationnelle temporaire de la MONUSCO dans la localité. Photo MONUSCO/ Myriam Asmani

Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutaichirwa exhorte les Bakumbule et Banyabwisha, deux communautés en conflit de la localité de Buleusa, en groupement Ikobo, de vivre en paix.

Il a lancé cet appel, vendredi 1er avril, en tête d’une délégation mixte gouvernement provincial du Nord-Kivu et Monusco en visite dans cette contrée du Nord-Kivu en proie aux conflits inter-ethniques.

«Nous nous rendons compte des problèmes qui persistent, des suspicions communautaires. Parmi les problèmes identifiés, il y a la globalisation parce que lorsqu’un membre de telle communauté pose un problème, ceci est attribué à toute la communauté. Au niveau du gouvernement provincial, on va envisager les mécanismes de renforcement de cohabitation et de la stabilisation», a indiqué Feller Lutaichirwa.

Le vice-gouverneur du Nord-Kivu a annoncé la descente, dans les jours à venir, d’un auditeur supérieur pour procéder à l’investigation des faits afin de poursuivre les auteurs de crimes commis dans la localité de Buleusa.

«Nous allons nous appuyer sur l’opportunité que nous offre nos partenaires onusiens et les autres organisations. Et, Buleusa va être un point de stabilisation qui va impacter sur tous les autres villages du groupement Ikobo» a-t-il assuré.

Pour les représentants de la communauté Bakumbule, le retour sans identification des déplacés Banyabwisha en provenance de Miriki, en territoire de Lubero, après les massacres de leurs frères et l’incendie de leurs maisons par les FDLR, en janvier dernier, pose problème.

Les membres de la communauté Bakumbule soupçonnent également certains de ces déplacés Banyabwisha d’être de connivence avec les rebelles FDLR.

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De leur côté, les membres de la communauté incriminée disent être originaires du territoire de Walikale. Ils ajoutent qu’ils doivent vivre à Buleusa et ne doivent pas être discriminés, ni considérés comme des marionnettes des FDLR.

En vue de soutenir le processus de réconciliation entre ces deux communautés et favoriser la paix, le représentant spécial-adjoint du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Mamadou Diallo a promis pour très bientôt une assistance humanitaire en faveur des nécessiteux dans cette partie de Walikale.

La localité de Buleusa est passée, depuis fin janvier dernier, sous contrôle des FARDC après plusieurs années sous la gestion des rebelles FDLR.

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