RDC: UNMAS a déminé 300 000 m² des terrains en 2015

Caisses des explosifs et des minutions dans un dépôt d’armes à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le coordonnateur régional  de l’UNMAS/RDC, Bruno Bouchardy, a annoncé lundi 4 avril que la structure qu’il dirige avait déminé ou dépollué environ 330 000 mètres carrés de terrain situés à côté d’habitations ou de terrains cultivables. «Un peu plus de deux cents mines ont été retirées du terrain, soixante-neuf sous-minutions ont été ramassées et détruites, et environ trois mille résidus explosifs de guerre autres que mines ou sous-minutions ont été ramassées, dépolluées et détruites», a détaillé Bruno Bouchardy. 244 armes et plus de 175 000 munitions de petit calibre ont également été détruites.

Bruno Bouchardy dressait le bilan du projet de déminage ou de dépollution des mines et d’autres engins explosifs, initié par UNMAS en 2015, à l’occasion de la journée antimines.

Depuis 2015, les opérateurs de la lutte antimines en RDC ont conduit 5 800 sessions d’éducation aux risques des mines qui ont atteint plus de 284 000 personnes, notamment à l’est du pays. 783 000 personnes ont aussi été atteintes au travers de SMS, concerts et distribution de brochures dans les zones touchées par les conflits.

"Chaque fois qu'un engin non explosé est retiré du terrain, une mine déminée, une mine neutralisée, c’est autant des victimes en moins", le coordonnateur régional de l’UNMAS/RDC.
 
Craintes d’engins non explosés

La société civile du Nord-Ubangi rapporte que  des mines et autres engins explosifs non explosés, abandonnés par les groupes armés, traînent un peu partout, notamment dans la ville de Gbadolite et dans la localité de Yakoma, où l’on a découvert des obus des mortiers abandonnés.

« Aujourd’hui, on vient encore de découvrir des engins explosifs non explosés dans la ville de Gbadolite et dans la cité de Yakoma. Là, c’est encore grave, parce qu’a trouvé des enfants en train de jouer avec des bombes », s’est alarmé Taylor Taima, président de la société civile du Nord-Ubangi.

Dans la cité de Yakoma, a-t-il rappelé, trois enfants, qui manipulaient une grenade ramassée, avaient péri il y a un mois et demi. Face au danger que représentent ces engins explosifs non explosés, le président de la société civile du Nord-Ubangi a lancé un nouvel appel aux autorités pour débarrasser ces engins de mort.
 

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