Echauffourées au siège de l’UNAFEC: 13 suspects jugés à Lubumbashi

En avant-plan, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’UNAFEC, DR

Le tribunal de grande instance de Lubumbashi a poursuivi jeudi 21 avril le procès en flagrance de treize présumés militants de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), accusées  d’être les meneurs des échauffourées qui ont secoué la veille la commune de la Kenya.

De son côté, le président de l’UNAFEC – dont le siège a été scellé par le parquet cette nuit – indique qu’aucun  membre du parti n’a été arrêté mercredi par la police.

A l’audience de ce jeudi, il est prévu la comparution d’un colonel de la police pour éclairer le tribunal sur les faits qui se sont déroulés mercredi.

Au total, treize personnes, dont un jeune homme de dix-sept ans, sont accusées par le parquet général de Lubumbashi de s’être attaqué aux éléments de la police déployés dans la commune de la Kenya et d’avoir troublé l’ordre public en jetant des projectiles sur les forces de l’ordre. Les prévenus sont aussi poursuivis pour vandalisme des boutiques, bistrots et salons de coiffure appartenant à des particuliers.

Selon les sources policières, toutes ces personnes ont été arrêtées par la police en pleine manifestation des militants de l’UNAFEC. Elles ont été toutes déférées le même mercredi devant le parquet afin de répondre de leurs actes.

Par la suite, le parquet a scellé le siège de ce parti de l’opposition, «jusqu’à  nouvel ordre». Une équipe de policiers a été positionnée à cet  endroit.

Une situation que ne comprend pas le président de l’UNAFEC, Kyungu wa Kumwanza, qui dénonce un acte « antidémocratique »:

«Nous avons en face de nous des gens qui ne comprennent rien de la démocratie en ce mois. Ils ne comprennent absolument rien! C’est la dictature!»

Kyungu wa Kumwanza soutient aussi qu’aucun membre de son parti n’a participé aux événements de mercredi dans la Kenya. Selon lui, aucun militant n’a été arrêté par la police.

Plusieurs avenues du quartier Luapula dans cette commune ont été bouclées mercredi 20 avril dans la matinée par la police, qui procédait à la dispersion des attroupements des militants de l’Union nationale des fédéralistes du Congo avec des tirs des gaz lacrymogène, selon des sources concordantes.

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La tension était perceptible dans la ville depuis que la police a arraché mardi les effigies de Moïse Katumbi placardées au siège du parti de l’opposant Gabriel Kyungu wa Kumwanza.

Tous les boutiques et magasins ainsi que le marché de la commune de la Kenya étaient restés fermés mercredi. Les jeeps de la police, en grand nombre, effectuaient de navettes en permanence aux abords du siège de l’UNAFEC pour disperser tout éventuel attroupement des militants de ce parti.

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