RDC : le Sankuru pleure Papa Wemba au rythme de «Lomama»

Des musiciens congolais rendant le dernier hommage à Papa Wemba au Palais du peuple, siège du parlement à Kinshasa, le 02/05/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au moment où les funérailles officielles de Papa Wemba, décédé le 24 avril à Abidjan, s’organisent à Kinshasa, le Sankuru, sa province d’origine, pratique le «Lomama» pour pleurer l’artiste dans le plus pur style traditionnel. De Tshumbe à Lodja, en passant par Katako Kombe, les fans de Papa Wemba observent ce rituel funéraire que l’artiste musicien avait immortalisé de son vivant dans la chanson «Ufukutanu».
 Vous pouvez écouter la chanson « Ufukutanu » en cliquant ici :

Dans ce rituel funéraire, chacun se ceint les hanches des rameaux ou les porte à la tête en forme de couronne, ou encore au poignet. Certains se contentent de pleurer en tenant un rameau à la main.   Les guidons de vélos ou de motos, voire les essuie-glaces des véhicules sont aussi ornés des rameaux. C’est toute cette cérémonie qu’on appelle le «Lomama» dans la province originelle de Papa Wemba.
Elle s’accompagne des chants et des danses traditionnels, en hommage à la personne décédée.
Des processions passent à travers les parcelles de la cité, personne ne reste à l’écart.
 
Un monument à Tshumbe
 
A la cérémonie des funérailles organisée à Kinshasa, le chef de l’Etat, Joseph Kabila a élevé Papa Wemba au rang de grand officier de l’ordre national des héros nationaux. Une récompense que les habitants de ce territoire ont saluée.
 
En plus de cet honneur, le président des étudiants de l’Université Notre dame de Tshumbe, Michel Shimakosu, demande qu’un monument en l’honneur de Papa Wemba soit érigé dans le village de Tshumbe.
 
«Au gouvernement congolais de nous construire le monument de Papa Wemba, dans notre milieu ici, cela nous fera honneur. Et que cette journée soit marquée comme historique pour la culture et la musique en république démocratique du Congo», propose-t-il.
 
Ce serait une reconnaissance pour sa contribution à l’expansion et au rayonnement de la musique congolaise à travers le monde, estime-t-il.
 
« Notre culture est connue partout au monde. Vous arrivez au Japon, on chante Otetela Ke Mafumbe. Aux Etats-Unis, partout au monde, on a identifié le peuple Otetela, c’est grâce à Papa Wemba », ajoute Michel Shimakosu.​

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