RDC: enquête sur «le recrutement de mercenaires» étrangers proches de l'opposant Katumbi

Moise Katumbi, ex-gouverneur du Katanga. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo a déclaré mercredi 4 mai  avoir ordonné une enquête sur « le recrutement de mercenaires » étrangers liés à l'opposant Moïse Katumbi.

« J'ai donné injonction au PGR (Procureur général de la République, ndlr) d'ouvrir un dossier judiciaire dans l'ex-province du Katanga (...) nous avons la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi », a déclaré à la presse à Kinshasa, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, qui précise:

« Une équipe d’enquêteurs se trouve présentement à Lubumbashi, a commencé des investigations qui vont toucher toutes les personnes qui seront concernées par ce dossier ».

Alexis Thambwe Mwamba indique qu’après la démission de Moise Katumbi Chapwe de ses fonctions du gouverneur de l’ex-province du Katanga, les services de l’Etat ont observé dans son entourage immédiat la présence des gardes du corps d’origine étrangère.

« Plus de 400 étrangers, anciens marines américains et commando sud-africains seraient en situation irrégulière au Katanga depuis novembre 2015 au lendemain de la démission de Moise Katumbi en se faisant passer pour des agriculteurs dans la ferme de l’ancien gouverneur », déclare le ministre.

Des membres de la garde rapprochée de Moïse Katumbi ont été arrêtés le 24 avril dernier à Lubumbashi lors d’une manifestation de l’opposition dispersée par la police. Ces personnes, quatre au total dont un Américain, ont été transférées à Kinshasa.

Il pense que cette démarche est une tentative de « passer par une épreuve de force » si jamais les élections n’étaient pas organisées.

« Manifestement par rapport aux échéances à venir, on peut se demander pourquoi des gens avec une telle spécialisation sur le plan militaire sont entrés de manière irrégulière sur notre territoire. Il y a probablement une démarche qui pourrait faire croire que certaines imaginent qu’ils pourraient passer par une épreuve de force dans l’hypothèse où on ne peut pas arriver au pouvoir de manière normale par des élections », estime le ministre.

M. Katumbi, ancien cadre du parti présidentiel, a rejoint l’opposition. Deux plateformes des opposants l’ont désigné comme candidat à la prochaine élection présidentielle qui doit être organisée cette année.

(Avec AFP)

 

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