ACP: «Assemblée nationale : le Premier ministre sollicite un correctif de la loi des finances 2016»

Mot s de condoléance du premier Ministre Matata Ponyo le 20/04/2013 à la cathédrale du centenaire protestant à Kinshasa, lors de l’exposition de la dépouille de l’éditeur, Mankenda Voka du quotidien Kinois : L’Observateur. Radio Okapi/Ph. Jean Decky Kionsa

Les journaux ne paraissent pas les jours fériés en RDC. Exceptionnellement, La Prospérité et l’ACP ont mis à jour ce mardi 17 mai 2016 leurs sites web.

Le Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo vient de solliciter un correctif de la loi des finances de l’exercice 2016, en procédure d’urgence devant l’Assemblée Nationale, en vue d’éviter l’hyper inflation du genre de celle que le pays avait connu dans les années 1990, rapporte l’ACP.

Le Chef du Gouvernement a expliqué sa démarche lundi, indiquant que «suite à la dégradation de l’environnement macro-économique et à l’amenuisement du niveau des recettes publiques, du fait de la chute du coût des produits pétroliers et miniers, il était plus que nécessaire de revisiter la loi des finances votée en décembre 2015 par l’Assemblée Nationale», indique l’ACP. Cette loi, precise-t-elle, avait fixé l’enveloppe budgétaire de l’exercice 2016 à plus de 8 000 milliards de Francs Congolais qu’il va falloir rabaisser à 6 000 milliards pour plus de réalisme et de crédibilité budgétaire, a souligné M. Matata Ponyo dans la présentation de l’économie du projet de loi rectificative sous examen.

Au cours du débat qui a suivi la présentation du Premier ministre, les députés ont déploré le dérapage constaté dans l’exécution du Budget de l’Etat, notamment le dépassement budgétaire par certaines institutions de la République mettant en mal l’équilibre budgétaire tel que voté par l’Assemblée Nationale, renseigne l’agence.

La Prospérité pour sa part relaie le communiqué de presse de la primature publié lundi 16 mai, en réponse aux allégations d’une  certaine opinion qui pense que le Chef du gouvernement n’est pas favorable au contrôle parlementaire.

«Le chef du gouvernement s’est déjà soumis, à plusieurs occasions, à cet exercice au cours des quatre dernières années, aussi bien à l’Assemblée nationale qui a investi son gouvernement qu’au Sénat», rappelle la primature dans ce communiqué.

Le communiqué déplore tout de même « qu’à maintes reprises, des affirmations mensongères portant atteinte à la dignité des membres du gouvernement et du Premier ministre, ont été faites du haut de la tribune de l’hémicycle et en direct de la radiotélévision nationale, sans être démenties par la suite, en dépit des corrections sollicitées par les membres du gouvernement incriminés.