Kasaï-Oriental: pénurie d’eau à Mbuji-Mayi

Siège de la Regideso à Kinshasa

Beaucoup de quartiers de Mbuji-Mayi sont privés d’eau potable depuis le début de la saison sèche. Les robinets de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO) sont alimentés par intermittence, ont indiqué certains habitants mercredi 1er juin.

Les bornes fontaines de la Fondation Miba gérées par les Associations des usagers de réseaux d’eau potable (ASUREP) sont tous les jours envahies par des gens en train de lutter pour se faire servir. Parmi eux, se trouvent les « Mayi », porteurs qui proposent de l’eau à travers les avenues de la ville grâce à leurs vélos.

L’eau qu’ils reçoivent à un prix abordable aux points de distribution, ils la revendent à 5, 6, voire 10 fois plus cher.

Le bidon de 20 litres d’eau est vendu, depuis le début de cette semaine à un prix variant entre 500 (0,54 USD) et 800 francs congolais (0,84 dollar américain). En temps normal, il varie entre 100 et 200 francs (0,11 et 0,22 USD).

Beaucoup de familles disent éprouver des difficultés pour supporter une telle augmentation du prix de cette denrée vitale.

Pourtant la demande augmente pendant cette période, où les habitants ne peuvent plus compter sur l’eau de la pluie pour certains de leurs besoins.

De son côté, le directeur provincial de la REGIDESO, Ice Ebaka, lie cette pénurie au problème de fourniture électrique. Le temps de fourniture de l’électricité par la MIBA, à travers sa sous-traitance de l’ENERKA, n’est pas suffisant.

La REGIDESO a besoin d’être alimentée pendant au moins 10 heures, sans interruption, pour parvenir à tirer l’eau de la source de Lukelenge, remplir les réservoirs à Bakua Kapanga, et la distribuer, explique-t-il.

Selon Ice Ebaka, la source de Lukelenge produit 3,4 mètres cubes d’eau par seconde, ce qui est trop. Faute d’énergie, toute cette eau coule dans la nature. L’eau est là, les machines sont en bon état, selon lui, il ne reste qu’à trouver une solution définitive à la problématique de l’énergie électrique.

Il dit compter sur la concrétisation d’un projet de construction d’un barrage propre à la REGIDESO, avec un financement de GIZ (Coopération technique allemande).​

Lire aussi sur radiookapi.net: