Le député provincial de l’opposition, Claver Bedidjo, appelle les habitants de Bunia à ne pas acheter les plaques de numérotation des parcelles d’habitation vendues par l’entreprise SOCOTRANSCO. Les habitants de la ville doivent débourser 8 000 francs congolais (8 dollars américains) pour obtenir une plaque de numérotation.
Les autorités provinciales avaient lancé lundi 13 juin dernier l’opération de numérotation des parcelles d’habitation. Chaque parcelle doit désormais porter une plaque.
Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 16 juin à Bunia, le député Claver Bedidjo a soutenu que la perception de 8 000 francs congolais pour la délivrance d’une plaque de numérotation était illégale.
«Une perception en dehors du cadre légal relève de l’arbitraire et c’est une violation de la constitution. Jusque-là, la province de l’Ituri ne dispose pas d’un budget qui a intégré une perception de ces huit mille francs », a-t-il fait savoir.
Claver Bedidjo recommande aux initiateurs de ce projet de se référer à l’Assemblée provinciale qui est l’autorité budgétaire de la province avant de prendre toute initiative.
L’Union des patriotes congolais (UPC), un autre parti de l’opposition, estime, pour sa part, que la numérotation des parcelles à Bunia n’est pas prioritaire.
Ce parti, qui s’oppose également à la vente des plaques de numérotation, recommande au gouvernement provincial de prioriser la réhabilitation des routes et la restauration de la sécurité dans le sud d’Irumu et dans le territoire de Mambasa.
De son côté, le vice-gouverneur de l’Ituri, Pacifique Keta a promis de discuter avec la direction de SOCOTRANSCO pour obtenir une baisse du prix des plaques de numérotation.
