Après le discours du chef de l’Etat à l’occasion du 56e anniversaire de l’indépendance de la RDC, l’opposant Jean-Lucien Busa estime que Joseph Kabila « a raté l’occasion de fixer l’opinion » sur l’alternance au pays.
«Le président de la République, au cours de son discours de son dernier 30 juin de son deuxième et dernier mandat, a raté l’occasion de fixer l’opinion, de rassurer le peuple congolais et les partenaires de la République démocratique du Congo que l’alternance politique en République démocratique du Congo devient la règle et que, le 20 septembre – en tant qu’arbitre et garant du fonctionnement harmonieux des institutions, il souhaitera que la CENI [commission électorale] puisse convoquer l’élection du président de la République», a-t-il déclaré.
Pour l’opposant, le chef de l’Etat ne devait pas faire des promesses mais plutôt un bilan.
«Joseph Kabila ne devrait pas faire un discours des promesses à la population, mais plutôt un discours bilan de ses dix ans au pouvoir depuis son élection en 2006», a affirmé le président du CDR.
En outre, Jean-Lucien Busa reproche au chef de l’Etat de n’avoir pas indiqué comment arrêter « la déconstruction des fondamentaux de l’Etat à laquelle on assiste ».
«L’économie congolaise est restée dépendante de l’extérieur et fragile face aux contrecoups des chocs exogènes», a-t-il fait remarquer.
«Discours équilibré»
De son côté, le député de la Majorité présidentielle (MP) Schadrac Baitsura a salué «un discours équilibré».
Dans son message adressé à la nation, le président de la République a insisté sur la nécessité de la tenue rapide du dialogue pour trouver un consensus politique qui éviterait des contestations des résultats des élections.
Selon Schadrac Baitsura, les acteurs politiques sont partagés sur le schéma qui devrait être appliqué pour sortir le pays de l’impasse.
«L’opposition pense qu’une grande pierre va tomber sur le Congo à la fin de cette année, parce qu’il n’y aurait pas eu élections. Il y en a qui pensent de plus en plus que nous devons nous concerter […]. Je pense qu’il est techniquement impossible d’avoir des élections d’ici cinq mois», a estimé Schadrac Baitsura.
Vous pouvez écouter les explications du député de la majorité.