Kamina : retour au calme après des échauffourées entre la police et les militants de l’UDPS

Au siège de l’UDPS, avant le point de presse animé par son secrétaire général, Bruno Mavungu à Kinshasa, le 7/04/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le calme est revenu, samedi 20 août à Kamina dans la province du Haut-Lomami, après des échauffées  entre la police et les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ces derniers voulaient organiser une marche pour exprimer leur joie à la suite de la nomination de Jean-Marc Kabund-a-Kabund au rang de secrétaire général de ce parti politique de l’opposition à Kinshasa. Ancien président fédéral de cette province, il a remplacé Bruno Mavungu.

Pour la fédération de l’UDPS de Kamina, la lettre d’information pour l’organisation de cette manifestation a été envoyée à l’autorité trois jours avant.

Les responsables de ce parti se disent surpris de constater que leur manifestation soit dispersée par la police.

L’UDPS à Kamina signale aussi l’enlèvement de certains membres et l’arrestation des quatre parmi les manifestants. Le parti parle aussi de six personnes blessées dans ses rangs.

Pour sa part, le ministre provincial de l’Intérieur, Venance Mutombo, précise que l’administrateur du territoire n’a pas autorisé cette marche.

L’administrateur a estimé qu’il n’était pas opportun d’organiser une marche de joie, alors que le pays venait à peine de sortir d’une période de deuil national pour pleurer ses morts de Beni, explique Venance Mutombo.

S’il faut exprimer la joie à la suite de la nomination d’un des leurs, ils pouvaient le manifester au siège de leur parti politique ou au domicile de l’heureux promu, ajoute le ministre de l’Intérieur.

Il renseigne aussi que dans ces incidents, un policier a été grièvement blessé.

Pour le ministre, les personnes arrêtées sont celles qui avaient mis la main sur ce policier.

Au sujet des blessés parmi les manifestants, le ministre rejette ces affirmations. En outre, rapporte-t-il, les personnes arrêtées pourraient être relaxées dans les prochaines heures si l’état de santé du policier s’améliore.