RDC : le Rassemblement appelle à la « vigilance » pour la tenue d’un « vrai dialogue »

Le président des sages du Rassemblement des forces sociales et politiques acquises au changement, Etienne Tshisekedi, a invité les Congolais à rester « vigilant » jusqu’à l’organisation d’un « vrai dialogue », conformément à la résolution 2277. Il a lancé cet appel mardi 4 octobre, lors de la clôture officielle des travaux du conclave de ce regroupement politique de l’opposition.

Durant plus ou moins 2 semaines, les membres de cette plateforme ont examiné les questions relatives à l’organisation d’un véritable dialogue inclusif, au processus électoral crédible et transparent et à l’exercice du pouvoir après la fin du mandat du président actuel.

Devant des milliers de délégués, Etienne Tshisekedi,  a indiqué que ce conclave s’est tenu au moment opportun. Il devra cimenter les résolutions des assises de Genval à Belgique.

Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole a rappelé son plaidoyer pour que les préalables du Rassemblement soient pris en compte « pour l’organisation d’un dialogue totalement inclusif ».

Présentant le rapport final de ces assises, Delly Sesanga a souligné que le Rassemblement et les Congolais tiennent au respect strict de la constitution et à l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.

« Le processus électoral doit être conforme à la constitution, c’est-à-dire transparent et crédible. Du cadre institutionnel, le Rassemblement exige que toutes les institutions impliquées dans le processus électoral jouissent pleinement de leur indépendance, et soient véritablement neutres et impartiales », a affirmé Delly Sesanga.

Le Rassemblement refuse de participer au dialogue ouvert le 1er septembre  Kinshasa. Il accuse le président Kabila de chercher à prolonger son mandat à la tête du pays au-delà des limites constitutionnelles.

Démission immédiate de Kabila

Présent à la clôture des travaux du conclave, le mouvement citoyen Filimbi a exigé la démission immédiate du président de la République, Joseph Kabila.

Dans sa déclaration, Filimbi exige aussi qu’il soit poursuivi pour haute trahison.

En cas de résistance, ce mouvement dit soutenir l’application de l’alinéa 1er de l’article 64 de la Constitution qui stipule : « tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des disposition de la présente constitution ».

Filimbi rejette également « toute forme de transition extraconstitutionnelle avec l’actuel Président » et appelle au respect de la constitution.

Le mouvement plaide pour un dialogue national inclusif, sans l’actuel président de la République, « afin de s’accorder sur un calendrier électoral précis devant permettre en priorité l’organisation de l’élection présidentiel dans les plus brefs délais ».

 

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