RDC : la BCC revoit à la hausse le coefficient des réserves obligatoires

Le taux de coefficient des réserves obligatoires est passé de 9 à 12% pour les dépôts à vue des devises et de 10 à 13% pour les dépôts à terme. La Banque centrale du Congo (BCC) a pris cette décision, à l’issue d’une séance extraordinaire tenue mardi 18 octobre à Kinshasa.

Selon le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo, qui a fait la restitution de cette réunion, son institution a préféré garder le statu quo en ce qui concerne le coefficient pour les dépôts en monnaie nationale.

« Par cette ponction d’une partie de la liquidité excédentaire qui peut atteindre 80 ou 90 milliards de FC  (plus de 93 millions USD), l’objectif est d’obtenir à amener les banques à ne pas transformer à tout moment les dépôts en francs congolais en devises étrangères», a-t-il indiqué.

A en croire le gouverneur de la BCC, cette démarche vise à contrer la dépréciation du franc congolais face au dollar américain, qui selon lui, représente en deux mois 5,9% à l’interbancaire et de 9,7% sur le marché parallèle.

Toujours dans l’objectif mettre fin à la dépréciation du franc congolais face au dollar américain, la BCC a relevé le mois dernier à 7% son taux directeur et vendu des devises aux banques commerciales.

«Lorsque nous relevons le taux directeur de 2 à 7%, il faut que l’on sente son impact. Il est vrai que ce relèvement, nous allons peut-être pas neutraliser toute la liquidité excédentaire, mais celle résiduelle pourra être résorbée à travers les mécanismes des missions de la BCC », a expliqué M. Mutombo.

Ces deux derniers mois, le franc congolais s’est déprécié face au dollar américain sur le marché de change. A plusieurs endroits, le taux est affiché selon le coin où l’on se retrouve. D’une manière générale, un dollar américain est passé de 920 Fc jusqu’à 1200 Fc pendant cette période.

Les réserves obligatoires sont des réserves financières que les banques et autres établissements financiers doivent mettre en dépôt auprès de la banque centrale. Elles contribuent à la stabilisation des taux d'intérêt du marché monétaire et élargissent la demande de monnaie de banque centrale en créant ou accentuant un déficit structurel de liquidités sur le marché. Les réserves obligatoires facilitent la régulation du marché monétaire.

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