Francine Muyumba appelle les jeunes à des « revendications responsables »

Les jeunes ont le droit de revendiquer et ont la liberté d’appartenir à n’importe quel mouvement mais ils doivent le faire selon les lois de la République, a interpellé la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, Francine Muyumba.
 
« La constitution de la République démocratique du Congo donne la liberté à chaque congolais et congolaise d’appartenir à un mouvement de son choix. Si on revendique, on doit également revendiquer en respectant les lois de la RDC », a-t-elle affirmé à l’occasion de la journée africaine de la jeunesse célébrée le 1er novembre de chaque année.
 
Cinq jeunes du mouvement Filimbi ont été arrêtés samedi 29 octobre dernier à l’issue d’un sit-in organisé devant le siège de l’Union africaine à Kinshasa. Selon le point focal de ce mouvement, ils ont été arrêtés sur leur chemin de retour après avoir été dispersés par la police. Ils ont été accusés à tort de troubler l’ordre public et d’incitation à la révolte ».
 
Francine Muyumba n’exclut pas la possibilité de défendre ces jeunes, « s’ils sont innocents ».
 
« Si les jeunes dont vous parlez sont innocents, là je suis de leur côté pour les défendre. Et je ne vois pas pourquoi le gouvernement ou l’appareil juridique de la République démocratique du Congo peut les détenir », a-t-elle indiqué.

Toutefois, elle appelle les jeunes à faire des «revendications responsables».
 
« On ne peut pas toujours dire que les jeunes sont victimes. Les jeunes sont également acteurs et provoquent plusieurs mauvaises choses y compris la déstabilisation dans le continent. Et quand nous défendons les jeunes, nous ne pouvons pas seulement parler de leurs droits. Mais nous avons également la responsabilité de parler de leurs devoirs », a déclaré la présidente de l’UPJ.
 
Francine Muyumba rappelle aussi le pouvoir souverain de la RDC dans lequel elle ne peut pas s’ingérer en tant que présidente d’une organisation panafricaine.
 
« En ce qui concerne ces appareils juridiques, s’il y a un problème, nous n’avons pas le droit d’intervenir dans le pouvoir souverain de chaque Etat de l’Union africaine », a-t-elle dit.

La journée africaine de la jeunesse pour l’année 2017 a été célébrée sous le thème : « Promouvoir l’intégration des jeunes comme catalyseurs dans le harnachement du dividende démographique ».​

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