KCC sommée de s’expliquer après le décès d’un syndicaliste dans ses installations

La famille d’un syndicaliste de l’entreprise minière Kamoto Copper Company (KCC), décédé le 20 novembre dernier dans les installations de la société à Kolwezi (Lualaba), exige des explications sur les circonstances de sa mort.

Selon Emile Barriot, frère de la victime dénommée Séraphin Kilambo, le syndicaliste a été « assassiné » dans les installations de KCC. Il accuse l’entreprise de « manœuvre pour décliner [sa] responsabilité dans cette affaire ».

D’après des sources concordantes, le corps de la victime avait été retrouvé calciné et allongé sur le siège arrière d’un véhicule de KCC quelques heures après que le syndicaliste avait quitté la maison pour son lieu de travail.

Des témoins rapportent que le véhicule a pris feu quelques minutes après avoir accédé à la concession de l’entreprise. Un autre passager du véhicule, que des sources locales présentent comme le chauffeur, a eu le temps de s’échapper quelques  secondes avant cet incident.

Selon la famille de Séraphin Kilambo, l’entreprise minière KCC aurait exigé une enquête pour déterminer l’identité de la personne morte à bord de ce véhicule sachant que le véhicule brûlé était confié au syndicaliste. Une requête que la famille qualifie de « manœuvres » de KCC. 

«Ce sont des manœuvres que nous sommes en train de dénoncer. KCC est en train de vouloir décliner ses responsabilités dans cette affaire. KCC refuse d’accepter qu’il s’agit bel et bien de Mr Kilambo, que le véhicule qui est brûlé, c’est le véhicule qu’il a utilisé pour se rendre au travail », a soutenu Emile Barriot, appelant la justice à faire son travail.

Pour sa part, le président du conseil d’administration de KCC affirme que l’affaire est déjà portée devant la justice.
Il appelle la famille de Séraphin Kilambo à la patience afin de laisser la justice poursuivre les enquêtes et identifier la personne morte à bord de ce véhicule et les circonstances dans lesquelles ce drame s’est produit.

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