Tensions en RDC: la MONUSCO appelle la classe politique à « privilégier l’intérêt supérieur de la nation »

La MONUSCO interpelle les acteurs politiques congolais face aux tensions observées en RDC,  à l’approche de la date du 19 décembre marquant la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila. Lors de la conférence hebdomadaire de l’ONU mercredi 30 novembre à Kinshasa,  le porte-parole de la mission onusienne, Prosper Félix Basse, les a invités à privilégier l’intérêt supérieur du peuple congolais.

«Je pense que l’appel de M. Tom Periello n’est rien d’autre que l’expression de notre crainte à tous ou, en tout cas, d’une préoccupation relative à cette tension qui prévaut aujourd’hui entre tous les acteurs politiques», a affirmé le porte-parole de la MONUSCO.

M. Basse réagissait ainsi à une question d’une journaliste sur les propos tenus mardi devant la commission des droits de l’Homme du Congrès américain, par Tom Perriello, l’Envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, qui redoute le pire en RDC au regard des tensions politiques actuelles dans le pays.

Le porte-parole de la MONUSCO a cependant rassuré quant à l’implication de la communauté internationale pour sauver la situation.

«Tout le monde aujourd’hui s’évertue à décrisper cette situation-là, notamment la CENCO, encore une fois que je loue au passage, pour les efforts qui sont actuellement menés, dans le cadre de la réconciliation, ou dans le cadre de la création d’un espace politique qui puisse permettre à tout le monde de s’exprimer de la manière la plus libre», a-t-il déclaré.

Les évêques catholiques poursuivent en effet leur mission de bons offices entre les signataires de l’accord politique du 18 octobre et les non-signataires, regroupés au sein du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

Félix Bass a insisté sur la responsabilité première des Congolais dans la recherche de la solution à la crise:

«Ce n’est pas à la MONUSCO d’apporter la solution. Mais la MONUSCO, dans le cadre de l’exécution ou en tout cas de la mise en œuvre de son mandat tel que donné par la résolution 2277, nous nous activons tous les jours, notamment le Représentant spécial [du Secrétaire général de l’ONU en RDC], mais aussi les autres partenaires et amis du Congo, les Nations Unies, vous avez vu récemment la dernière visite du Conseil de sécurité».

Tous ces gens-là, selon lui, «viennent tout simplement pour sonner l’alarme et interpeller les acteurs politiques congolais, - parce qu’il s’agit d’eux - qu’ils tiennent en compte un seul intérêt, […] l’intérêt supérieur de la nation congolaise».

 

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