Controverse autour de l’éviction du vice-gouverneur de la Mongala

L’éviction du vice-gouverneur de la Mongala Aimé Bokungu, le 24 décembre dernier, continue de diviser les activistes des sociétés civiles de Bumba et de Lisala.

Réagissant dimanche 8 janvier, les acteurs de la société civile de Bumba attribuent cette éviction à une machination montée par les élus du territoire de Lisala pour écarter un de leurs des instances du pouvoir.

Ils soutiennent que l’éviction d’Aimé Bokungu, issu du Mouvement social pour le renouveau (MSR), rompt également l’équilibre géopolitique de partage de pouvoir dans cette province.

Cette logique voudrait qu’un ressortissant de Lisala soit gouverneur de la Mongala, assisté de celui de Bumba comme vice-gouverneur et que la présidence de l’Assemblée provinciale revienne à un ressortissant du territoire de Bongandanga.

De leur côté, les acteurs de la société civile de Lisala estiment que le vice-gouverneur de la Mongala a été déchu de ses fonctions à la suite d’un conflit politique avec son titulaire.

Le gouverneur et le vice-gouverneur de la Mongala ont été rappelés en consultation à Kinshasa, où la hiérarchie estime que la déchéance d'Aimé Bokungu, par l’Assemblée provinciale, viole les articles 146  de la constitution et 41 de la loi de libre administration des provinces.

Des articles qui stipulent qu’une motion contre un membre du gouvernement ne peut être reçue par le bureau de l’Assemblée qu’avant d’être soumise au vote et après avoir recueillie un quart de signatures et non un dixième de signatures comme cela a été le cas contre Aimé Bokungu.

La motion de défiance contre le vice-gouverneur de la Mongala avait été votée le 24 décembre dernier.

Avec l’éviction de son vice-gouverneur, le gouverneur Bienvenu Esimba reste seul maître à la tête de l’exécutif de la Mongala.

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