La Prospérité : « Premier ministre: Majorité et Rassemblement à couteaux tirés »

Revue de presse du mercredi 18 janvier 2017
 
La presse de Kinshasa de ce mercredi commente les divergences qui persistent dans les discussions entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement sur les modalités de désignation du Premier ministre.
 
La Prospérité indique que si un compromis a été trouvé sur le profil du futur Premier ministre, il reste qu’on définisse  son mode de désignation. Là-dessus, révèle le quotidien, Majorité et Rassemblement sont à couteaux tirés.
 
Les deux blocs, principaux négociateurs de l’Accord du 31 décembre développent des arguments politiques et juridiques à l’infini sur la meilleure formule à adopter, pour résoudre cette nouvelle contradiction derrière laquelle, tout risque, malheureusement, d’être chamboulé, alerte le quotidien.
 
Le Phare qui donne les détails sur ces discussions titre : « Arrangement particulier : Premier ministre, la Majorité continue d’exiger 7 candidats ».
 
La Majorité Présidentielle, qui continue d’exiger une liste de sept candidats à proposer au Chef de l’état, en vertu du pouvoir discrétionnaire qui lui est reconnu par la Constitution, maintient sa position déjà affichée depuis le mercredi 11 janvier. Quant au Rassemblement, indique le tabloïd, il s’en tient au respect de la disposition de l’accord politique du 31 décembre 2016 qui lui confère le droit de désigner le Chef du gouvernement, sans autre forme de procès.
 
La proposition de l’UNC de Vital Kamerhe de voir le Rassemblement soumettre trois noms au Président de la république a rencontré une fin de non-recevoir aussi bien du côté du Rassemblement que de celui de la Majorité, note Le Phare.
 
Forum des As relève un autre point de divergence entre la Majorité et le Rassemblement.  
Le quotidien rapporte que le Rassemblement exigerait dans la composition du gouvernement la répartition à parts égales non seulement des portefeuilles dits de souveraineté mais aussi des 6 autres importants ministères notamment plan, Budget, Finances, Infrastructures, Économie, PTNTIC.
 
En face, poursuit le journal, la Majorité présidentielle aurait déposé auprès du bureau de la CENCO, en marge des discussions sur l’arrangement particulier, un document représentatif des poids des partis politiques à l’Assemblée nationale pour justifier ses exigences d’occuper 65% des postes à pourvoir au sein du futur gouvernement.
 
Le Potentiel présente trois cadres de l’UDPS considérés comme des candidats sérieux au poste du premier ministre : Félix Tshisekedi, Valentin Mubake et Bruno Tshibala.
 
Félix Tshisekedi présenté comme le favori et plébiscité par le Rassemblement, affirme le quotidien, fait preuve de grandes qualités de diplomates et ne transige jamais sur les principes. Mais, nuance le tabloïd, il lui est reproché son rôle controversé dans les pourparlers avec le pouvoir à Ibiza, Rome et Paris. D’autres personnes insistent sur le fait qu’il ne serait pas universitaire, fait remarquer le journal.
 
Valentin Mubake, conseiller d’Etienne Tshisekedi, ancien président du parlement de l’UDPS, est interdit d’accès à la résidence d’Etienne Tshisekedi et serait opposé à Félix Tshisekedi, affirme le tabloïd, qui indique que ses détracteurs le traite d’ extrémiste ».
 
Bruno Tshibala, porte-parole du Rassemblement, juriste présenté comme celui qui porte sur lui des stigmates de la brutalité de la dictature mobutiste, est inflexible et ouvert au compromis et pourrait favoriser une cohabitation apaisée indique Le Potentiel. Il entretient de bonnes relations avec la famille biologique d’Etienne Tshisekedi, mais il lui est reproché d’être éloigné des combattants, fait remarquer le journal.
 
La presse de Kinshasa s’intéresse aussi à la réorganisation annoncée du mouvement rebelle M23.

« Une fois de plus, la RDC victime d’une guerre injuste », titre L’Avenir.

Le quotidien qui cite le gouvernement congolais affirme que la République démocratique du Congo est victime d’une guerre injuste qui lui est imposée par les ex-M23, grâce au soutien logistique et militaire de l’Ouganda.
 
Pour le journal, les ex-M23 ont été hébergés en Ouganda et utilisés comme moyen de pression face à un Gouvernement qui n’est pas prêt à céder à l’idée de balkanisation de la RDC.
 
Le Potentiel laisse à l’appréciation des lecteurs les communiqués des gouvernements congolais et ougandais. « Incursion des ex-rebelles M23 dans l’est, Kinshasa accuse, Kampala dément », titre  le quotidien.
 
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, a reconnu la présence des ex-rebelles M23 dans la partie Est de la RDC. Il a fait savoir à l’AFP que les Forces armées de la RDC se battaient « contre ces personnes (les ex-M23) venues de l’Ouganda et qui normalement devaient se trouver en Ouganda sous la responsabilité des autorités de ce pays», rappelle le tabloïd. Les autorités ougandaises n’ont pas tardé à balayer d’un revers de la main les allégations portées contre elles par les autorités congolaises.
 
« Le fait que l’Ouganda armerait ou autoriserait les rebelles du M23 à se baser ici (en Ouganda) pour déstabiliser la RDC est le fruit de leur imagination. Pourquoi l’Ouganda devrait armer les rebelles du M23 ? », s’est indigné le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Okello Oryem, rapporte le quotidien.