Procès Ongwen: la commission diocésaine « Justice et paix » de Dungu demande une suspension «momentanée»

La Commission diocésaine « Justice et paix » de Dungu-Doruma (Haut-Uélé) demande à la Cour pénale internationale de suspendre « momentanément » le procès de Dominic Ongwen, rouvert lundi 16 janvier à la Haye aux Pays-Bas. Pour le directeur de cette structure de l’Eglise catholique, l’Abbé Jean-Pierre Bagudekia, ce chef de l’armée de résistance du seigneur (LRA) ne doit pas seulement être jugé pour des crimes commis en Ouganda mais aussi dans d’autres pays de l’Afrique centrale.

«La CPI, pour être crédible doit arrêter momentanément ce procès, envoyer une équipe en RDC et dans d’autres pays concernés pour recueillir les preuves des crimes commis par ce monsieur », a ajouté le directeur de Commission diocésaine justice et paix de Dungu-Doruma.

L’Abbé Jean-Pierre Bagudekia, estime que la Cour est en train d’organiser un procès partiel en ne tenant en compte que les exactions commises par Ongwen en Ouganda.

Dominic Ongwen est l'un des chefs de l'Armée de résistance du seigneur (LRA). Il s’est rendu de lui-même aux forces spéciales américaines présentes en Centrafrique, et a été transféré à La Haye aux Pays-Bas en janvier 2015

Selon la CPI, M. Ongwen, a été recruté à l'âge de 14 ans. Il s'est rendu coupable de crimes commis dans le nord de l'Ouganda dans la période 2002-2005.

Pour l’Abbé Bagudekia, la CPI doit aussi enquêter en RDC, car des exactions graves ont été commises par ce commandant de la LRA dans le territoire de Dungu.

«Le dossier de la LRA est une question régionale. Ongwen comme troisième personnalité de la LRA a commis des exactions graves en Ouganda, au Sud-Soudan, en RCA et en RDC. Les preuves sont là», a-t-il indiqué.

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