Violences autour de la date du 19 décembre : les autorités congolaises contestent le bilan de l’ONU

Lambert Mende, porte-parole du gouvernement conteste le chiffre avancé dans le rapport publié mardi 28 février par le Bureau Conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) faisant mention de quarante personnes tuées dans les protestations en rapport avec la date du 19 décembre correspondant à la fin du second mandat présidentiel de Joseph Kabila. Il avance un chiffre de trente un morts.

«C’est un chiffre que nous contestons qui n’est pas crédible, qui ne recoupe les données que la police avait réuni en ce temps, c’est-à-dire qui n’ont jamais été contestées par le BCNUDH. Nous avons en tout, 31 personnes qui sont mortes de mort violente au mois de décembre, parmi lesquelles il faut extraire déjà 9 personnes tuées lors d’affrontements avec un groupe terroriste au Kivu. Un certain nombre des policiers et militaires tués par de soi-disant manifestants, qui ne peuvent pas être tués donc par leurs collègues  policiers et militaires. Et en fin de compte nous enquêtons sur 15 personnes dont les morts nous paraissent suspectes et pour lesquelles la justice militaire est en train de travailler», a déclaré Lambert Mende dans une conférence de presse.

Le porte-parole du gouvernement demande au BCNUDH de «communiquer à la justice militaire congolaise les éléments qui puissent lui permettre d’élargir ces enquêtes, au-delà du cercle des cas connus » par la même justice.
 
Selon lui, il constate «apparemment qu’il n’y a que la gestion médiatique qui semble intéresser les partenaires du BCNUDH».
 
Le gouvernement congolais regrette de voir le BCNUDH «préférer se recroqueviller sur une méthodologie axée essentiellement sur des récits adossés à des rumeurs répandues à dessein par des ONG politiquement motivées». D’apres lui, les informations recueillies par le BCNUDH sont «des nouvelles fabriquées, destinées à mettre une cible, en l’espèce les autorités de la RDC, dos au mur».

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