Le Phare: «Centre Interdiocésain : consensus autour de 21 ministères»

Revue de presse de jeudi 23 mars 2017
 
Les discussions sur l’arrangement particulier au Centre Interdiocésain a inspiré la presse de Kinshasa de ce jeudi.

La commission restreinte composée des délégués de toutes les parties prenantes à l’accord du 31 décembre 2016, mise en place pour vider les divergences qui empêchent la signature de l’arrangement particulier ont trouvé un consensus autour de vingt un ministères sur les cinquante-trois, annonce Le Phare.
 
Selon le journal, la Majorité présidentielle va contrôler les Finances, les Travaux  publics et les Hydrocarbures, en attendant d’autres « arbitrages » et le Rassemblement, prend les Affaires foncières, l’Action Humanitaire, les Sports et Loisirs. Le Front pour le respect de la constitution réclame le ministère du Budget alors que les ministères de souveraineté, notamment la Justice, les Affaires Etrangères, l’Intérieur et la Défense, ne  sont pas concernés par les travaux en commission restreinte, affirme le quotidien qui révèle qu’ils feront objet des discussions entre le Président de la République et le futur Premier ministre.

«Pendant que l’ONU, l’UA, la SADC, l’UE et l’OIF en appellent à l’application rigoureuse de toutes les dispositions de l’accord de la Saint-Sylvestre, il y en a, à Kinshasa, comme Vital Kamerhe de l’UNC, Eve Bazaïba du MLC et quelques ténors de la Majorité présidentielle qui poussent à la renégociation de certaines dispositions de dudit accord», s’indigne La Prospérité. Selon le tabloïd, l’UDPS qui s’est retiré de ces discussions a prévenu que si l’arrangement particulier n’est pas signé le lundi 27 mars, le parti d’Etienne Tshisekedi n’aura d’autre choix que d’engager des actions de rue.
 
C’est dans ce sens que la Présidence de l’UDPS annonce un point de presse que tiendra le secrétaire général de ce parti le mardi 28 mars, au lendemain de la signature annoncée de l’arrangement particulier, en perspective des actions éventuelles visant à imposer l’application de l’accord du 31 décembre, indique Le Phare.

Les conséquences seraient énormes si la CENCO et les parties prenantes aux discussions directes n’arrivaient pas à finir avec les discussions directes, analyse La Prospérité qui révèle que Jean-Marc Kabund promet des actions de terrain, conformément à l’article 64 de la constitution qui stipule que «tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».
 
Les journaux kinois relayent aussi la condamnation de Jean-Pierre Bemba pour subornation des témoins.

Le Soft International rapporte que Jean-Pierre Bemba a écopé mercredi 22 mars, d’un an de prison supplémentaire pour subornation de témoins. Le tabloïd précise que cette année sera ajoutée aux dix-huit qu’il purge déjà pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Pour Le Soft, un an, c’est moins que ce qu’avait requis le procureur qui demandait huit années de détention.

Le président du Mouvement pour la libération du Congo(MLC) devra aussi payer 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins dans le cadre de son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, note Africa News.
 
Le Phare estime qu’avec cette condamnation, « tout est fini pour Jean-Pierre Bemba » et que son avenir politique est désormais scellé. De ce fait, analyse le journal, le leader du MLC ne pourra plus reprendre sa carrière politique ou se transformer en homme d’affaires dès lors que son casier judiciaire est gravement entaché par cette condamnation à une peine privative de liberté dépassant plus de cinq ans que lui aura infligée une juridiction pénale internationale.