Kananga : malgré le calme observé, la population reste terrée dans les maisons

La situation sécuritaire dans la ville de Kananga est calme dans la matinée du dimanche 2 avril. La circulation est normale, nous confie notre source. Cependant, la population est plongée dans la peur et reste terrée dans les maisons. La cause : des coups de feu entendus dans la nuit de samedi à dimanche dans certains quartiers comme Kamayi.

Un policier qui a tenté de rappeler ses collègues à la retenue aurait été pris à partie par ses compères qui lui ont coupé les deux mains, renseigne notre source.

Dans les rues de la ville, des passants s’interrogeant sur ce qui se passe réellement dans leurs communes comme celles de Nganza et Katoka où plusieurs habitations se sont vidées de leurs occupants.

Ils ont fui les exactions des forces de l’ordre, nous confie un habitant du quartier Azda, dans la commune de Kananga où plusieurs familles de Nganza ont trouvé refuge.

Comme de coutume, les cloches de l’Eglise Catholique ont retentit tôt dimanche matin, pour rappeler aux fidèles leur rendez-vous dominical de prière.

Seulement, dans les églises, notre source raconte que des distances entre les fidèles étaient considérables. Les quelques fidèles visibles étaient assis sur des sièges presque vides. Nombreux parmi les habitants ont préférés médités à la maison.

Pour leur part, les autorités urbaines multiplient dans les médias locaux des appels aux populations afin qu’elles regagnent leurs habitations assurant de garantir leur protection après une nuit pas tellement agitée.

Depuis le mois d’août dernier, les provinces du Kasaï sont le théâtre des affrontements entre les miliciens se réclamant de Kamuina Nsapu et les forces de l’ordre. Un conflit qui a coûté la vie à de nombreuses personnes.

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