Nord-Kivu: les taximen-moto dénoncent les tracasseries sur la route Buleusa - Miriki

Les taximen-moto, qui assurent le transport des habitants entre les villages de  Buleusa et Miriki au Nord-Kivu, s’insurgent contre les tracasseries au niveau de la barrière de Busimba. Celle-ci a été érigée par le service de transport et voie de communication soutenu par le Fonds d’entretien routier (FONER). Selon ces taximen-moto, ils sont sommés de payer 50 000 francs congolais (36 USD) par mois.

Cette barrière se trouve à 4 km en quittant le village de Buleusa dans le Walikale en allant vers Mirikli en territoire de Lubero. Ces taximen-moto ne sont qu’au nombre de sept sur ce tronçon de 17 km, qui séparent ces deux villages.

Et, «c’est par chance que nous trouvons des clients qui doivent se rendre à Miriki», a confié le président de l’association de taximen-moto, Augustin Mumbere Kihoma. Selon lui, ces  transporteurs menacent d’entrer en grève, vu que le montant de la taxe leur imposé est exorbitant.

Ici, c’est le service de transport et voie de communication qui perçoit cette somme au nom du FONER. La police nationale congolaise sur place à Buleusa dit reconnaitre ces tracasseries des civils.

Malheureusement, lorsqu’il y a incompréhensions entre taximen-moto et agents de Transports et communications, quelques éléments de FARDC viennent arrêter seuls les taximen-moto pour les amener sur leur position dans des collines qui surplombent le village Busimba.

Certaines autorités locales reprochent à ces agents de transport et voies de communication le fait de n’avoir pas sensibilisé leurs assujettis au préalable. Ce qui, selon elles, est à la base des complications à cette barrière. 

Cette zone entre Buleusa et Mirikli est très fragile ces derniers temps, à cause des groupes armés disséminés dans des villages et la grave pauvreté des villageois.

Il y a risque, si ces  taximen-moto laissent ce travail, qu’ils soient tentés de verser dans l’incivisme, redoutent les autorités locales. En outre, la circulation de bon nombre de villageois risque d’être réduite; surtout que les taximen-moto de Lubero ne préfèrent pas se rendre dans cette forêt de Walikale suite au paiement de cette taxe.  

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