10 ans après l’assassinat de Serge Maheshe: l’UNPC déplore «un procès bâclé»

Dix ans après l’assassinat de l’ancien journaliste de Radio Okapi, Serge Maheshe, la section du Sud-Kivu de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) exige que « les assassins de la victime soient démasqués et punis conformément à la loi ». Selon son président, Darius Kitoga, «le procès de Maeshe était bâclé».

Serge Maheshe a été tué le 13 juin 2007. Il venait de quitter son travail lorsqu’il a été assassinat sur avenue Saio à Bukavu par des hommes armés. Le tribunal militaire de Bukavu avait condamné à mort en mai 2008 trois civils, dont les deux tueurs présumés, au terme d'un procès controversé. L'ONU et plusieurs ONG avaient estimé qu'il n'avait pas permis de faire la lumière sur ce crime.

«Le procès de Serge Maheshe était bâclé. Il y a bon nombre de gens qui l’ont qualifié de parodie. Tout ce qui était comme indices et pistes qui devaient conduire à appréhender les assassins de Maheshe n’ont pas été suivis», déplore Darius Kitoga.

Il reconnait toutefois que depuis l’assassinat de Maheshe, certains journalistes de Bukavu ont bravé la peur dans l’exercice de leur métier.

«On a cru que la presse allait reculer au niveau du Sud-Kivu, on a cru couper un certain élan, mais le résultat est tout le contraire. Certains confrères se lancent dans le métier sans peur», se félicite le président de l’UNPC à Bukavu.

Dix ans après la mort de Serge Maheshe, sa famille a organisé une messe de suffrage à la paroisse Saint Pierre Claver de Nguba à Bukavu. Cette messe a été suivie du dépôt des gerbes des fleurs sur sa tombe, au cimetière kilomètre 4 à la brasserie.
 

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