RDC: Thambwe Mwamba se défend de toute responsabilité dans le crash d’un avion abattu à Kindu

Le ministre congolais de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, visé par une plainte en Belgique pour crime contre l'humanité, s'est défendu vendredi par la voix de son avocat de toute responsabilité dans le crash d'un avion civil abattu en République démocratique du Congo (RDC).

La plainte a été déposée à Bruxelles en mai contre le ministre par des proches de passagers du Boeing 727 de la compagnie Congo Airlines (CAL) abattu près de Kindu (est de la RDC) le 10 octobre 1998 avec 50 personnes à bord par un missile tiré par le mouvement rebelle Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), dont Alexis Thambwe Mwamba était l'un des dirigeants.

L'actuel ministre de la Justice avait déclaré le jour même à l'AFP que "la rébellion avait abattu un avion civil avec à son bord 40 militaires et du matériel de guerre alors qu'il atterrissait sur l'aéroport de Kindu". Mais selon la compagnie aérienne, l'avion avait en fait été abattu peu après avoir décollé de Kindu avec à son bord des civils fuyant les combats.

Alexis Thambwe Mwamba "ne disposait ni d'une autorité, ni de compétence militaire au sein" du RCD, a affirmé dans un communiqué son avocat, Laurent Kennes.

Il "était responsable des relations extérieures et a été informé, après le crash, de celui-ci. Il s'est borné à informer le public, pour le compte du RCD, des raisons pour lesquelles des militaires de ce mouvement avaient tiré un missile sur l'avion. Il n'a donc commis aucun acte en lien avec cet événement dramatique", a ajouté l'avocat.

M. Thambwe "entend répondre à toute convocation et à toute question qui lui sera posée par les autorités belges pour faire la plus grande clarté", a également assuré Me Kennes.

Cette affaire intervient alors que les relations se sont tendues entre Kinshasa et l'Union européenne --et en particulier la Belgique-- après qu'elle a décidé fin mai d'infliger des sanctions à huit responsables de l'appareil sécuritaire congolais, dont trois ministres ou anciens ministres, et à un ex-chef rebelle pour de "graves violations des droits de l'homme".

Avec AFP

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