«Les trois agents de la CENI [Commission électorale nationale indépendante] aux mains de présumés miliciens de Kamuina Nsapu depuis plus deux semaines, seront de retour dans quarante-huit heures», a annoncé le vice-gouverneur du Kasaï-Oriental, Jean-Pierre Mutanda, vendredi 23 juin à une délégation de la MONUSCO, conduite par Charles Frisby, chef de bureau de la mission onusienne dans le grand Kasaï.
«Nous sommes en contact avec les parents, avec eux-mêmes [ex-otages]. D’ici 48 heures, ils seront là», a déclaré le vice-gouverneur Mutanda, sans donner de détails sur leur libération.
Le 15 juin, le président de la société civile de Tshilenge, Jean-Claude Ngandu, annonçait la disparition «depuis plus de dix jours » des trois jeunes hommes qui travaillaient dans un centre d’inscription de la CENI dans le territoire de Tshilenge. Selon lui, ils auraient été enlevés par des miliciens Kamuina Nsapu.
M. Mutanda s’entretenait par ailleurs avec ses visiteurs sur la situation sécuritaire, politique et l’évolution de l’opération d’enrôlement des électeurs au Kasaï-Oriental.
«Il y a de petits soubresauts vers les encablures de la Lomami, vers le territoire de Tshilenge, très localisés dans deux petits groupements et le secteur de Tshijiba, où il y a de petites incursions répétées des miliciens qui proviendraient du territoire de Kamiji dans la Lomami», a-t-il détaillé.
Deux groupements dans le territoire de Tshikenge ont connu quelques problèmes avec des groupes électrogènes «qui ont été endommagés par les terroristes Kamuina Nsapu». Ces derniers, d’après lui, ont aussi endommagé cinq bureaux de la CENI dans le territoire de Miabi.
