ONU : Jean-Pierre Lacroix appelle à «remettre l'accord de la Saint Sylvestre sur les rails»

Devant le Conseil de sécurité mardi 11 juillet, le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix Jean-Pierre Lacroix, a appelé les acteurs nationaux et internationaux à se mobiliser pour remettre l'accord sur les rails.

Dans son allocution, il a déploré la mise en œuvre « largement insuffisante » de l'accord politique du 31 décembre 2016, censée régir la transition en cours et baliser le chemin vers les élections en République démocratique du Congo (RDC).
 
Le Secrétaire général adjoint a indiqué que cet accord « a tracé les contours de la transition en cours », en vue de la tenue des élections à la fin 2017. Cependant, a-t-il alerté, à moins de six mois des élections, «le consensus s'est progressivement effrité».

Il a notamment relevé le fait que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement s'est désolidarisé des arrangements politiques récents destinés à mettre en œuvre l'accord. «Il est à craindre, a-t-il poursuivi, que la mise en place annoncée du Conseil national de suivi de l'Accord (CNSA) souffre également de l'effritement du consensus politique».
 
Quant aux récentes déclarations du président de la CENI évoquant l’impossibilité d’organiser les élections en 2017, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU a estimé qu’elles constituent «un motif supplémentaire de préoccupations».
 
L’enrôlement des électeurs, « motif d’encouragement »
 
M. Lacroix a cependant estimé que l'avancement de l'enregistrement des électeurs dans 24 des 26 provinces de la RDC représente un motif d'encouragement. Selon lui, au 10 juillet 2017, 33 millions d'électeurs ont été enregistrés sur un total de 41 millions par la Commission nationale électorale indépendante (CENI).
 
Mais il a souligné que les défis sécuritaires dans les provinces du Kasaï et du Kasaï central rendent l'enregistrement problématique, de même que les retards enregistrés par la CENI en matière de publication du calendrier électoral et l'incertitude sur le financement des scrutins.
 

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