Des ONG s’opposent à la fermeture de la base de la MONUSCO à Walikale

Une vingtaine d’ONG s’opposent à la fermeture prévue dans les prochains mois de la base de la MONUSCO de Walikale (Nord-Kivu). Dans une lettre ouverte qu’elles ont adressée mardi 11 juillet au Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Maman Sidikou, ces organisations estiment que le territoire de Walikale a plus qu’avant besoin de la présence des casques bleus, au regard du regain de l’activisme des groupes armés dans la région.
 
« Dans les groupements Utunda, Banabangi, Luberike et une partie de Ihana, c’est sous contrôle des Nduma Defense Renové de Guidon. Dans les groupements Kisimba, Ikobo, une partie de Ihana, il est signalé la présence des Nduma Defense of Congo de Sheka. Sans parler des FDLR, qui sont dans une partie de Ihana, de Kisimba, de Ikobo et dans une partie de Upsala…Tout ça, des groupes armés qui menacent la sécurité de la population » a fait observer Prince Kihangi, porte-parole du Bureau d’études et d’appui au développement du territoire de Walikale (BEDEWA) et l’un des signataires de la lettre ouverte.
 
Dans cette correspondance, ces organisations insistent pour que la MONUSCO revienne sur sa décision de fermer sa base dans ce territoire, disant craindre qu’en cas d’une attaque contre la population après leur départ, que l’on accuse la mission onusienne « d’avoir abandonné les civils ». A défaut de rester sur place, ces ONG recommandent cependant à la MONSUCO de prendre des dispositions nécessaires en vue de la pérennisation des acquis de leur présence sur place avant tout désengagement.
 
Au cours du point de presse hebdomadaire de mercredi 12 juillet, le porte-parole intérimaire de la MONUSCO, Théophane Kinda a affirmé que la MONUSCO n’avait pas abandonné la protection des civils à Walikale.
 
«Le nouveau dispositif sécuritaire qui sera mis en place après la fermeture de cette base va privilégier la mobilité et la flexibilité. Ce qui va donner à la force [de la MONUSCO, ndlr] un certain dynamisme et la possibilité de pouvoir intervenir efficacement, au cas où il y a un incident», a-t-il expliqué.

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