La Prospérité : Paix, réconciliation et développement RDC : Kabila à l’assaut du Grand Kasaï !

Revue de presse congolaise de mercredi 20 septembre 2017.

L’ouverture de la conférence sur la paix dans l’espace Kasaï est le sujet qui a retenu l’attention des journaux parus mercredi 20 septembre.

Le ton est donné et les assises sont ouvertes. Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, vient de voir ce mardi 19 septembre 2017, s’ouvrir le forum sur la paix au Grand Kasaï, écrit La Prospérité.

Le chef de l’Etat, en personne, a ouvert ces travaux, juste après le mot de bienvenue du Gouverneur intérimaire du Kasaï Central, Justin Milonga et la projection d’un documentaire inédit retraçant l’historique du mouvement terroriste Kamuina Nsapu, de sa genèse à son extinction, en passant par ses affres que sont les crimes contre l’humanité d’ordre divers.

Dans son discours empreint de sentiments contrastés, sentiment de tristesse après près de 9 mois «de folie humaine collective» dans l’espace Kasaïen et de joie pour la paix retrouvée, le Chef de l’Etat congolais  a invité les kasaïennes et Kasaïens à prendre conscience du drame survenu dans cette partie du pays,  à ne plus reprendre ce qui s’est passé, à se pardonner et à se réconcilier pour,  enfin,  placer le cap sur le développement dont tous les projets devraient rapidement reprendre avec la même détermination, fait savoir le quotidien.

Toutefois, cette réconciliation ne doit pas se faire au détriment de la justice, martèle le président, cité par Forum des As.

«Comment sommes-nous descendus si bas pour déshumaniser nos propres sœurs et frères et même des étrangers ? », s’est interrogé le président Joseph.

Le tabloïd reprend les propos de Joseph Kabila en ces termes : «Aucun auteur des crimes ne devrait échapper à la sanction, unique moyen de dissuader ceux qui s’aventureraient à troubler gravement l’ordre public.»

Cas-info.ca s’intéresse quant à lui au «réquisitoire choc du chef de l’État dressé sur la situation au Kasaï à l’ouverture du forum sur la paix ce mardi à Kananga.»

Joseph Kabila a imputé les violences du Kasaï à «une milice recrutée par les forces du mal au service d’une idéologie mystico-tribale», note le média en ligne.

Le site Internet d’informations rappelle que les violences au Kasaï ont fait plus de 3000 morts et de milliers de déplacés. Elles avaient éclaté en août 2016 après la mort du grand chef Kamwina Nsapu. Un an après, le conflit était devenu une véritable affaire d’État aux ramifications internationales.

Abordant presque dans le même sens, 7sur7.cd fait remarquer que le drame Kasaïen a été causé par les fils et filles du Kasaï.

Tout en citant, le chef de l’Etat, Joseph Kabila,  le média décèle les causes de cette tragédie qui sont à rechercher dans «les égos et les manipulations socio-mystico-politiciennes.»

Dans son rappel historique, le média informe que l’espace Kasaï avait connu les mêmes horreurs en 1959 et 1960. Elles se sont répétées parce la Justice n’avait pas sévi.

Actualité.cd se lance aussi dans une tentative de recherche des causes des violences dans le Kasaï. Il cite aussi le chef de l’Etat Joseph Kabila qui estime que les «erreurs» commises par le pouvoir coutumier sont à la base des violences qui ont secoué l’espace Kasaï. I

Ces «erreurs» devraient être corrigées sans délai par le gouverneur afin d’éviter que les indélicatesses commises dans la mauvaise gouvernance de ce secteur ne servent encore de prétexte à d’autres conflits meurtriers, a conseillé Joseph Kabila.

Le Potentiel revient aussi sur ce sujet. Il fait remarquer que «l’inclusivité» reste la clé du succès de la conférence sur la paix.

Au regard de la liste des participants au forum de Kananga, la contradiction ne sera pas de mise. Les dignitaires kasaïens de l’Opposition ont boycotté cette rencontre. Ils estiment que la justice devrait précéder une telle conférence. Le député Claudel-André Lubaya, membre du rassemblement des forces politiques et sociales du changement, estime que la conférence sur la paix aux Kasaï est «un manque de respect à toutes les victimes des violences qui ont secoué la région.

De son avis, on ne peut pas parler de réconciliation et de paix dans un contexte où la justice aux victimes n’a pas encore été rendue. Dès lors, outre l’exigence de justice avant toute réconciliation, «l’inclusivité» devrait être la clé du succès de ce forum, conclut le journal.