Assemblée nationale : le député Toussaint Alonga entrevoit une pétition contre Aubin Minaku

Le député Toussaint Alinga propose d’initier une pétition contre le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Il l’accuse de se comporter comme secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) à la tête de la chambre basse et se dit insatisfait de la manière dont il mène les débats dans l’hémicycle.

Toussaint Alonga accuse Aubin Minaku d’appliquer les stratagèmes de la MP à l’Assemblée nationale :

«Le président Minaku est en train de vider la démocratie parlementaire de sa toute substance. Il est en même temps, secrétaire général de la MP et président de l’Assemblée nationale. Il participe aux stratagèmes de la majorité contre l’opposition, et au même moment il vient appliquer ces stratagèmes au sein de l’institution. Aujourd’hui, il viole intentionnellement le règlement intérieur.»  

Selon lui, il est temps «que les députés prennent leurs responsabilités en mains

«Nous devons initier une pétition contre son comportement. Nous demandons à nos collègues députés de se saisir de cette situation pour voter et sanctionner le comportement de notre président», a plaidé le député Alonga.

Modérer selon les principes

Pour sa part, Aubin Minaku estime que l’Assemblée nationale demeure « un temple de la démocratie ». Mais, son rôle n’est pas du tout facile.

Aubin Minaku, a ajouté que face à une divergence de points de vue entre opposition et majorité au sein de l’hémicycle, son rôle est de modérer dans le respect des principes.

«La démocratie dans une institution délibérante, c’est notamment le respect des procédures. Le problème ici est qu’il y a une pratique dans cette assemblée consistant à faire intervenir des motions incidentielles à l’occasion du traitement des motions de défiance», a expliqué le président de l’Assemblée nationale, se référant à la motion incidentielle du député Zacharie Bababaswe, qui s’opposait aux deux motions de défiance contre les ministres Emmanuel Ramazani [Intérieur] et Alexis Thambwe Mwamba [Justice].

Face à cette situation, la plénière a été totalement divisée et le bureau a décidé de saisir la Cour constitutionnelle, a-t-il expliqué.

Aubin Minaku dit cependant avoir noté une controverse sur l’interprétation de l’arrêt de la Cour :

«La Cour a rendu son arrêt. Je me rends compte qu’il y a controverse de l’interprétation de l’arrêt. Il y a eu une motion incidentielle et la plénière souveraine devrait avoir un point de vue sur l’arrêt. Voilà pourquoi j’ai autorisé qu’il y ait quatre intervenants afin que nous évoquions la question de l’arrêt. C’est tout à fait logique et conforme aux réalités d’un temple de la démocratie.»

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