Le Collectif des organisations de défense des droits de l’homme dénonce dans un communiqué l’«arrestation arbitraire, traitement cruel, inhumain et dégradant» des deux défenseurs des droits de l’homme mercredi 15 novembre à Kisangani (Tshopo). Cette dénonciation intervient 48 heures après l’appel au sit-in populaire devant les institutions publiques, lancé par le mouvement citoyen LUCHA pour exiger la démission de toutes les institutions à mandat éligible du pays.
Ce communiqué est signé par dix organisations de défense des droits de l’homme opérationnelles dans la ville de Kisangani. Les signataires dénoncent l’«arrestation arbitraire, traitement cruel, inhumain et dégradant» des deux responsables des ONG de défense des droits de l’homme : Jean-Baptiste Bosongo (du groupe Lufalanga pour la justice et la paix ) et Jacques Muzinga (Amis de Nelson mandela, pour la promotion des droits humains).
Toujours selon document, les policiers les ont roués des coups et ravi tout ce qu’ils possédaient : ordinateurs portables, téléphones, argent et autres biens devant le bureau des Amis de Nelson Mandela. Les deux activistes ont été menottés et conduits au district urbain de la police, avant d’être libérés vers 16 heures.
Cette montée de l’intolérance est loin de favoriser la pratique de la démocratie et viole les libertés fondamentales de tout citoyen, estiment ces organisations.
Le Collectif invite donc le gouvernement congolais à respecter scrupuleusement et à traduire en acte tous les textes juridiques internationaux relatifs à la promotion et protection des droits de l’homme ratifiés par la RDC.
