Le Soft International : « Trop de manifs, Kimbuta les interdit toutes »

Parmi les sujets commentés par la presse parue ce lundi 27 novembre à Kinshasa, figure l’interdiction par la ville de Kinshasa des manifestations politiques prévues par la Majorité et l’opposition respectivement le 28 et le 30 novembre prochains.
 
D’après Le Soft International, la ville de Kinshasa a interdit ces manifestations annoncées pour fin novembre par différentes forces politiques « parce qu’il y en avait trop ». Par cette décision, explique le quotidien, le gouvernement provincial qui a pris en compte l’environnement et le contexte actuel, a voulu préservé toute transformation des manifestations dites pacifiques susceptibles de troubler l’ordre public.
 
La décision est tombée le 23 novembre à l’issue d’un Conseil des ministres provinciaux élargi au comité provincial de sécurité présidé par le gouverneur André Kimbuta Yango, fait savoir le confrère, avant de rappeler que la marche de la MP, prévue le 28 novembre, visait à soutenir le calendrier électoral et celle de l’opposition, programmée le 30 novembre, voulait dénoncer le calendrier électoral et exiger le départ du pouvoir du Président Kabila.
 
Commentant cette actualité, kinshasatimes.cd estime que le gouvernement se contredit. Le site web d’informations rappelle qu’au cours d’une réunion sur le processus électoral le 21 novembre dernier, le ministre des Affaires étrangères et intégration régionale, Leonard She Okitundu, avait affirmé à la délégation mixte des ambassadeurs de l’Union européenne-Etats unis d’Amérique, que le droit de manifester est garanti par la constitution de la RDC.
 
Les journaux de Kinshasa parus ce lundi 27 novembre reviennent également sur les incidents qui ont émaillé la plénière du vendredi dernier à l’Assemblée nationale.
 
Forum des As rapporte que, lors de cette plénière qui devrait statuer sur le sort de la requête du député Henry-Thomas Lokondo exigeant la démission du Premier ministre Bruno Tshibala, l’élu de Mbandaka   s’en est pris maladroitement au speaker du parlement  Aubin Minaku et à ses collègues députés.
 
Pour cause, explique le quotidien, la commission spéciale de l’Assemblée nationale, mise en place pour statuer sur sa requête, a conclu que le chef du Gouvernement ne doit pas démissionner parce que la demande expresse de l’interpellateur « heurte l’esprit de l’alinéa 7 de l’article 126 de la Constitution ».
 
Et s’étant vu refusé la parole après le rapport de cette commission à la plénière, « M. Lokondo a d’un vilain geste envoyé paitre le speaker de la Chambre basse », rapporte le journal. Et comme si cela ne suffisait pas, poursuit le quotidien,  l’élu de Mbandaka s’est encore emporté sur les réseaux sociaux, en accusant notamment M. Minaku d’être « partial et partisan ».
 
La Prospérité qui revient également sur ces incidents titre : « Minaku apostrophé ». Le quotidien qui déplore un « spectacle désolant, rapporte que c’est un autre Lokondo, un tout nouvel homme devenu répugnant, que les députés nationaux ont vu sortir, tambours battants de l’hémicycle vendredi dernier.

Son attitude, souligne le journal, a été condamnée en bloc par ses collègues. Le journal se demande d’ailleurs si le député originaire de l’Equateur, qui ne veut rien lâcher, obtiendra de nouveau l’appui de ses collègues dans sa nouvelle initiative ».
 
Parce que, signale Le Phare, Thomas Lokondo collecte des signatures contre Tshibala. A en croire le quotidien, son objectif est de réunir les 125 signatures exigées par la Constitution  et le règlement intérieur de  l’Assemblée nationale pour rendre recevable une motion de censure qu’il veut initier contre le chef du gouvernement. Commentant cette nouvelle action dirigée contre le Premier ministre, le confrère écrit : Thomas Lokondo est loin de s’avouer vaincu.
 
Dans un autre registre, Le Potentiel renseigne que le nouveau projet de réforme de la loi  électorale ne fait pas l’unanimité au sein de la Majorité présidentielle (MP).

D’après certains cadres de cette plateforme politique au pouvoir, le mode de scrutin prévu, celui de l’introduction «d’un seuil de représentativité » dans le processus de répartition des sièges des députés en RDC, disqualifie les petits partis politiques au profit de grands, rapporte le confrère. Le quotidien fait savoir qu’une rencontre interne de la MP, organisée au Kempinski Fleuve Congo Hôtel jeudi dernier, s’est terminé en queue de poisson après que des partis satellites de cette plateforme politique ont accusé le PPRD d’être derrière ce coup fourré.