Marche du Rassemblement : circulation plutôt timide à Kinshasa

La circulation est timide dans plusieurs points de la ville de Kinshasa, jeudi 30 novembre, alors que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement appelle à manifester pour une transition sans le président Joseph Kabila.
 
Ce regroupement politique de l’opposition s’oppose aussi au calendrier électoral publié le 5 novembre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
 
Aucun incident majeur n’est signalé, sauf du côté du campus de l’Université de Kinshasa où des coups de feu ont été entendus au niveau de l’Intendance aux alentours de 7 heures-8 heures, renseigne un professeur de cette institution qui habite dans les environs.

L’appel à manifester à Kinshasa s’est plutôt transformé en une journée ville morte. Le dispositif sécuritaire de la police déployé depuis la nuit à plusieurs endroits de la ville de Kinshasa a dissuadé plusieurs personnes à descendre dans les rues.
 
Les entreprises, banques commerciales, et les commerces sont restés fermés. Sur l’avenue du commerce par exemple, les maisons ouvertes étaient à peine visibles. Plusieurs étalages étaient vides au marché central depuis l’avenue Rwakadingi jusqu’à l’avenue Kasa-Vubu.
 
Sur les grandes artères de la capitale, tel que le boulevard du 30 juin, l’avenue libération ex-24 novembre, le boulevard triomphal, jusqu’au boulevard Lumumba en passant par Sendwe, en sillonnant la commune de Lemba par les avenue Sefu et By-pass pour sortir par Lumumba jusqu’à  la route Mokali, les véhicules étaient à peine visibles. La circulation est fluide.
 
Quelques Kinois interrogés par Radio Okapi ont avoué qu’ils n’ont pas pu manifester à cause du déploiement de la police. D’autres ont dit ne plus vraiment avoir foi en l’opposition. Certains ont préféré rester dans leurs maisons pour désavouer le pouvoir en place.
 
Le reporter de Radio Okapi n’a pas enregistré d’accrochages entre la population et la police dans les endroits où il est passé dans l’avant-midi.
 

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