Kinshasa : les députés de l’opposition ont organisé une marche pour contester la loi électorale

En marge de l’examen du projet de loi électoral au Senat, les députés de l’opposition accompagnés d’une foule de manifestants ont organisé une marche lundi 11 décembre, sous une pluie battante entre l’avenue de l’enseignement et le Palais du Peuple. Selon les organisations, l’objectif de leur action est notamment d’interpeller les sénateurs du «caractère liberticide» de ce projet de loi sous examen.

A en croise le député Léon Mondole, président du groupe parlementaire des démocrates libéraux et l’un des organisateurs de cette marche, le Senat devra rejeter les dispositions portant sur la caution, le seuil ainsi que la machine à voter.

«Nous marchons pour aller sensibiliser les sénateurs qui sont en train d’examiner la loi électorale pour leur prévenir afin de sauver la démocratie. Nous avons besoin des élections apaisées qui vont jeter les meilleures bases de la paix», a affirmé le député Léon Mondole.

Il dit que cette marche vise aussi à interpeller les sénateurs pour qu’ils ne soutiennent pas «la démocratie des riches et la machine qui va jeter les bases pour la fraude électorale.»

«Qu’ils ne soutiennent pas le seuil d’éligibilité qui est une notion qui va tuer les petits partis qui est une mesure liberticide», a ajouté le député Léon Mondole qui dit avoir confiance au Sénat :

«Nous avons confiance au Sénat. En 2015, le Sénat a sauvé la République, le sénat a sauvé la démocratie. Nous sommes sereins, le Sénat va sauver la République.»

Adoption ce lundi à l’Assemblée nationale, du projet de loi électorale. 284 sur 287 députés ont voté oui, alors que les députés de l’Opposition n’ont pas pris part au vote. Selon eux, leurs observations n’ont pas été prises en compte.

Le projet de loi électorale adoptée à l'Assemblée nationale a suscité plusieurs réactions. Il ya notamment celles des  ministres de l’oppposition membres du gouvernement Tshibala.

Ces derniers ont déclaré que le projet de loi déposé à l’assemblée nationale par Bruno Tshibala n’est pas celui qui avait été adopté au conseil des ministres. Ils affirment avoir le sentiment d’avoir été trahis.

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