Firmin Yangambi saisit la Cour constitutionnelle pour contester son maintien en détention

 
L’avocat de Firmin Yangambi, ce détenu bénéficiaire de la loi d’amnistie de 2014, a saisi lundi 11 décembre la Cour constitutionnelle afin qu’elle constate « l’inconstitutionnalité de la détention » de son client. En application de l’article 12 de la constitution qui dispose que « tous les Congolais sont égaux devant la loi », le président de l’ONG « Paix sur terre » désapprouve sa détention à la prison centrale de Makala, alors que ses coaccusés amnistiés comme lui ont été libérés.
 
« Des coaccusés de Me Firmin Yangambi ont été libérés en vertu de la loi portant amnistie. Nous estimons que l’égalité voudrait que lui aussi, cette loi lui soit appliquée, comme à tous les autres. La Cour constitutionnelle va signifier notamment au ministre de la Justice, qui est la partie à laquelle nous devons faire face dans ce dossier, et dans huit jours, nous aurons le précisions sur la suite », explique Me Jonathan Ello Okito, avocat de Me Firmin Yangambi.
 
Il a fait cette déclaration après avoir déposé la requête de son client à la Cour constitutionnelle. Plusieurs structures ont tenté d’obtenir la libération de Me Yangambi. En 2015, des bâtonniers français et belges ont écrit au Président de la République pour faire libérer leur confrère condamné à vingt ans de servitude pénale pour tentative d’organisation d’un mouvement insurrectionnel et détention illégale d’armes de guerre.
 
De plus, la conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune a aussi pris une résolution dans les mêmes termes lors de sa 29e session tenue à Dakar en décembre 2014. Toutes ces démarches n’ont pas produit d’effet.

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