Attaque de la base de la MONUSCO : le ministre tanzanien de la défense demande une enquête

Le ministre tanzanien de la Défense, Hussein Alli Mwinyi, a demandé une enquête de l’ONU afin d’élucider les circonstances de l’attaque de la base des Casques bleus du contingent tanzanien, à Semuluki. Il a fait cette demande, vendredi 22 décembre, à l’issue de sa visite de réconfort et d’encouragement effectué à Beni au Nord-Kivu.

«D’abord nous voulons que les Nations Unies mènent des enquêtes. Cela va nous permettre d’avoir des précisions par rapport aux failles qui ont mené à cette attaque. Nous allons nous y mettre pour réparer ces faiblesses, du moins à notre niveau comme contingent tanzanien, mais aussi en tant que force de la brigade d’intervention et la MONUSCO», a plaidé Hussein Alli Mwinyi.

Jeudi 7 décembre dernier, la base de la MONUSCO à Semuliki avait attaqué par des présumés rebelles ougandais des ADF. 14 Casques bleus tanzaniens et 5 soldats congolais ont été tués.

Le ministre tanzanien recommande également une collaboration entre les forces de la RDC, la FIB et la force de la MONUSCO pour mettre fin aux groupes armés.

«Nous demandons que la collaboration continue entre les forces armées de la RDC, la FIB et la MONUSCO en général pour rétablir la paix et nous occuper effectivement des groupes armés comme il se doit conformément à notre mandat», a-t-il dit.

Le ministre tanzanien indique «chacun a ses responsabilités et nous devons nous rassurer d’avoir de bonnes mesures afin que pareille situation ne se reproduise plus.»

«S’il y a quelque chose qui arrive, que nous puissions être prêts à l’empêcher ou à en atténuer les conséquences. Nous, comme agents de maintien de la paix, nous sommes là pour aider le peuple congolais. C’est de notre devoir d’assurer la protection, mais c’est surtout le travail du gouvernement», a déclaré Hussein Alli Mwinyi.

Le gouvernement congolais a aussi annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’attaque qui a coûté la vie aux 14 casques bleus tanzaniens à Semuliki dans le territoire de Beni.

Au cours d’une conférence de presse jeudi 21 décembre à son cabinet, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication et Médias a fait savoir que cette enquête se déroule en collaboration avec la MONUSCO.

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