Le président du parti PLD donne les raisons de son combat contre la loi électorale promulguée par Joseph Kabila

Le Parti Libéral pour le développement (PLD), un parti politique de l‘opposition implanté au Nord-Kivu, a introduit lundi 8 janvier à la Cour constitutionnelle une requête en inconstitutionnalité contre la loi électorale promulguée le 24 décembre dernier par le président Joseph Kabila.
 
La formation politique « considère non-conforme à la constitution » les points 2 et 4 de l’article 118 de la nouvelle loi électorale, estimant que ces dispositions violent les articles 13 et 101 de la Constitution.
 
L’article 13 de la constitution interdit toute mesure discriminatoire en l’encontre d’un candidat en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques tandis que  l’article 101 de son côté consacre l’élection des députés nationaux  par le suffrage universel direct.
 
Or, explique Jean-Paul Lumbu Lumbu, président du PLD, la nouvelle loi électorale consacre le seuil de représentativité de 1%, violant ainsi l’article 101 de la constitution.
 
Pour lui, il est impossible à un candidat indépendant de se faire élire avec les dispositions de l’article 118 de cette nouvelle loi électorale. Il dénonce des dispositions discriminatoires et réclame son abrogation pure et simple.

« Nous pensons que cette loi, à travers les points 1 et 4, viennent d’introduire une mesure discriminatoire à l‘endroit des congolais. C’est une loi anticonstitutionnelle » a-t-il soutenu, avant d’appeler la Cour constitutionnelle à déclarer les deux points non applicables aux élections à venir.

Jean-Paul Lumbu Lumbu s’entretient avec Denise Lukesso.

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