Joseph Kongolo : «Laurent-Désiré Kabila n’a malheureusement pas d’héritier»

L’analyste politique Joseph Kongolo estime que l’ancien chef de l’Etat Mzee Laurent-Désiré Kabila n’a pas d’héritier capable de perpétuer sa philosophie de gestion des affaires publiques. A l’occasion de la commémoration du 17ème  anniversaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, troisième président de la RDC, cet analyste regrette que les idées défendues par l’ancien président soient actuellement  battues en brèche.
 
« Il avait certainement une vision, une manière de voir le monde qu’il pouvait bien imprimer à ce pays, mais malheureusement il n’a pas d’héritier. Donc c’est un grand qui n’a pas mis au monde des héritiers, voilà pourquoi ses idées sont battues en brèche », affirme M. Kongolo.
 
L’analyste épingle le fait que, sur le plan politique, le pouvoir actuel « gère le pays de manière à faire intervenir la communauté internationale dans la gestion interne des choses ».
 
De son point de vue, cette façon de faire est opposée à «l’option fondamentale » défendue par Laurent-Désiré qui était «l’auto prise en charge », a-t-il relevé.
 
Il regrette dès lors que l’ancien président Laurent-Désiré Kabila n’ait pas d’héritier politique et estime que la société congolaise va se souvenir de Laurent-Désiré Kabila dans « dans la déception, la réflexion et dans le regret ».

A (re)lire: Le 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné dans son bureau
 
« La vision  de l’auto prise en charge de M’zee »
 
D’après Raphael Genda, l’un de fidèles compagnons de lutte de M’zee, la philosophie politique de M’zée Laurent Désiré Kabila se résume dans l’auto prise en charge du peuple.
 
Cette vision, explique l’acteur politique, « consistait à restituer le pouvoir au peuple pour qu’il l’exerce véritablement à travers les structures comme le service national, les cantines populaires et les œuvres stratégiques afin que le Congolais ne puisse plus jamais mourir de faim qu’il y ait crise à gauche ou à droite».
 
M. Gonda estime que cette vision politique « constituait à l’époque une véritable révolution politique mais aussi culturelle ».
 

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