Violences au Kasaï : l’ONG IRRI dénonce les viols des femmes par les militaires

Plusieurs femmes ont été violées par des militaires qui reprenaient le contrôle des cités autrefois occupées par des miliciens durant les violences liées au phénomène Kamuina Nsapu aux Kasaï, a révélé l’ONG internationale des droits de l’homme Refugee Rights Initiative (IRRI) dans un  rapport publié mardi 16 janvier sur les violences et les déplacements dans la région du Kasaï.
 
L’Organisation internationale qui s’est entretenue avec certains déplacés du Kasaï qui ont demandé l’asile en Angola, rapporte que, selon des témoins, « lorsque les militaires avaient repris la ville, au lieu de protéger les civils, qui avaient souffert de la présence de la milice, ils se sont mis à violer des femmes, à tuer des civils et à piller leurs biens ».
 
A en croire ces témoins interrogés par l’ONG, ces militaires ont également fait usage d’une violence disproportionnée lors de leurs opérations contre les miliciens mal armés, des enfants pour la plupart, lit-on dans le rapport d’IRRI.
 
D’après cette enquête, les violences aux Kasaï ont éclaté à la suite «des évènements politiques nationaux, des tensions ethniques et du soutien apporté à une milice par des autorités locales ». Ces violences ont par ailleurs provoqué les déplacements des milliers des Congolais à l’intérieur du pays et vers l’Angola.
 
Pour Thijs Van Laer, directeur de cette ONG de défense des droits humains, la RDC est actuellement le théâtre d’une des plus graves urgences humanitaires du monde.  
 

Lire aussi sur radiookapi.net: