Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et des coups de feu dans 75 paroisses dimanche 21 janvier pour disperser les manifestants qui marchaient ou tenter de le faire pour demander l’application intégrale de l’accord de la Saint Sylvestre. Ces chiffres ont été publiés par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) au lendemain de la répression de ces marches interdites par les autorités.
Dans 22 paroisses, la Police a recouru uniquement au gaz lacrymogène sans tirer des coups de feu tandis que dans 4 autres paroisses, la marche a été dispersée par sommation verbale.
L’autre chiffre élevé repris dans ce document du secrétariat général de la CENCO concerne 54 paroisses où la marche a été étouffée par un fort déploiement des militaires. Il y a également une paroisse où les fidèles ont été interdits d’accès.
Dans ce rapport préliminaire, la CENCO félicite cependant la Police nationale qu’elle affirme avoir encadré de manière professionnelle la marche dans 12 paroisses à travers le territoire national. A tous ces endroits, précise le secrétariat général de la CENCO, aucun incident n’a été déploré.
Ce qui fait dire à l’épiscopat congolais qu’il est possible d’organiser des marches pacifiques en RDC et que cela dépend de la bonne foi des autorités compétentes.
La CENCO a déploré l’usage excessif et disproportionné de la force face aux marcheurs «portant en mains bibles, chapelets et rameaux».
Elle dresse un bilan provisoire de six morts, cent vingt-sept blessés et deux cent dix interpellations, soulignant que la plupart de personnes interpellées ont été libérées quelques heures après.
