Frais académiques: la société civile de Beni appelle à de nouvelles négociations

La coordination urbaine de la société civile de Beni (Nord-Kivu) a appelé le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) à reprendre les négociations avec les responsables des institutions supérieures et universitaires afin que les cours, suspendus depuis près d’un mois, reprennent normalement dans les institutions publiques. Pour cette structure citoyenne, la décision du ministre fixant le taux de frais académiques à 920 francs congolais le dollar américain est une mesure «suicidaire.»

Une partie des responsables d’établissements universitaires de Beni protestent contre la décision du ministre Steve Mbikayi, renseigne Gilbert Kambale, le président de la société civile de Beni, déplorant la suspension des cours.

«Le ministre devait encore appeler les gens à la table de négociations pour chercher à trouver une solution médiane, qui satisfasse les enseignants et les étudiants», a souhaité M. Kambale.

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En effet, la crise persiste au sein de presque toutes les institutions supérieures et universitaires publiques de Beni. Les examens, prévus depuis le début de la semaine, ont été reportés à une date ultérieure.

Les étudiants continuent de réclamer l’application du taux de 920 francs congolais, tel que recommandé par le ministre de l’ESU. Même si certains comités de gestion appliquent à la lettre la circulaire du ministre, les cours n’ont toujours pas repris; les enseignants estimant que cette mesure ne tenait pas compte de la situation socio-économique du pays. Ils disent être en attente d’un consensus général sur cette question.

Dans une lettre adressée lundi dernier au ministre de  l’ESU, le comité de gestion de l’Université officielle de Semuliki (UOS) lui a demandé de le remplacer. Il dit ne pas être en mesure de faire fonctionner l’UOS en appliquant ce taux de 920 francs congolais. Il s’agit, selon la même source, d’une décision qui détériore les conditions déjà misérables des agents de cette université,  où  les cours sont suspendus depuis près de trois semaines.

 

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