La MP nie la paternité d’un document planifiant la tricherie électorale


Un document circule depuis lundi sur les réseaux sociaux montrant une tricherie électorale à grande échelle planifiée et signée par la Majorité présidentielle et la CENI avec un avis favorable du président de la République.

Le Centre de coordination des élections (CCE), une structure de la Majorité présidentielle (MP), oppose un démenti à ce document qui « est une œuvre des inciviques » ayant comme objectif de discréditer le processus électoral en cours.

Au cours d’une conférence de presse ce mardi 17 mars à Kinshasa, le premier vice-coordonnateur du CCE, Gilbert Muhika, qualifie ce document de « pamphlet incendiaire » issu de l’industrie déterminée à empêcher le vote du 23 décembre et déstabiliser les institutions nationales.

 « Le CCE n’est pas concerné par ce document qui circule sur internet. C’est simplement criminel de la part de ceux-là qui ont concocté le document. Ce sont des gens qui cherchent peut-être à aider leurs mentors à accéder au pouvoir étatique en empruntant des raccourcis. Pourquoi sommes-nous préoccupés ? Quand déjà au niveau des signataires, on cite le secrétaire général de la MP, et on requiert le visa du président de la  République, c’est la Majorité qui est concernée », affirme Gilbert Muhika.

Pour lui, les concepteurs de ce document ont voulu salir l’image de la MP et de sa structure électorale.

« Quand vous regardez les papiers officiels utilisés par les arnaqueurs, c’est un papier dont la paternité est accordée au CCE. Malheureusement, ce papier n’est pas le nôtre. Je sais que c’est la période de la pré-campagne et les coups sont généralement permis. Mais je voudrais que cette période se passe dans le calme et que la proclamation des résultats soit un jour de fête et non un jour des bagarres », recommande Gilbert Muhika.
 
Des poursuites judiciaires envisagées par la CENI
 
 La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dénoncé, dans un communiqué publié ce mardi, « ce document fallacieux actuellement en circulation dans les réseaux sociaux » dont le mobile est « de discréditer le processus électoral ».

Elle dément « l'existence d'une compromission entre une cellule, fantôme du reste, et une formation politique ».
 La CENI se réserve le droit de poursuite judiciaire des auteurs matériels et intellectuels de ce document et réaffirme la tenue des prochains scrutins à partir du 23 décembre 2018.

Ce document qui a suscité la réaction de la MP et de la CENI reprend une liste des personnalités issues de la mouvance présidentielle, sélectionnées d’avance pour remporter les élections de décembre 2018.

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